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‘’Si Paris peut parfois être une ville écrasante, Beyrouth, c'est tout le contraire’’, Clément Vieu

19/10/2020|Josyane Boulos

Quelle est votre relation avec le Liban ? Que représente ce pays pour vous ? 

Charnelle. Magnétique. J'ai posé le pied à Beyrouth pour la première fois en 2008 et immédiatement j'ai senti que le Liban prendrait une place très importante dans ma vie. 10 années passées entre la France et le Liban et des souvenirs incroyables. Des amitiés très fortes aussi. Mes longs séjours m'ont permis aussi d'apprécier cette douceur de vivre qui règne dans le chaos urbain. Si Paris peut parfois être une ville écrasante, Beyrouth, c'est tout le contraire.

 

Le 4 aout, en un instant, la vie des habitants de Beyrouth a basculé. Face à l’ampleur de cette catastrophe, comment avez-vous réagi ? 

Dans un premier temps, l'inquiétude pour les amis, heureusement tous sains et saufs malgré beaucoup de dégâts. Les images sont totalement lunaires. Un peu comme le 11 Septembre. Ce n'est pas réel, pas acceptable. Mar Mikhael, Gemmayeh, dans cet état, c'est un crève cœur. Malheureusement, cette explosion est la triste conclusion d'une situation qui ne cesse de se dégrader. 

 

Pensez-vous que la culture et le théâtre peuvent-ils alléger le traumatisme des Libanais ? 

Les libanais traînent une valise lourde de traumatismes. La culture et notamment le théâtre permettent de s'échapper un petit peu, de rêver, de dépasser certaines angoisses. Plus que la consommation de culture, la pratique d'un art peut avoir vocation de d'exutoire voire de thérapie. "Khalas" Netflix, tout le monde sur scène !

 

Dans ce pays mille fois meurtri peut-on encore parler de résurrection ? 

Je l'espère. Il y a une jeunesse qu'on a vu en train de déblayer les rues, apporter de la nourriture aux habitants, se mobiliser. Ils ont montré qu'un autre Liban était déjà prêt. Cette jeunesse et la société civile doivent désormais accéder au pouvoir. La résurrection ne pourra se faire sans eux.

 

Reviendrez-vous au Liban ? 

Absolument. Je peux difficilement vivre sans Bzourat et Labneh.

 

Un message d’espoir pour les Libanais

"Beyrouth Ma bet Mout" comme le dit le graffiti à Monnot. 

 

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