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‘Sawti’ revient au théâtre Monnot. Rencontre avec Chadi Zein

04/10/2019

Pourquoi avoir choisi la femme comme sujet pour votre nouvelle œuvre théâtrale « Sawti » ?
C’est le sujet lui-même qui m’a choisi cette fois-ci. Ce sont ces trois grandes artistes qui m’ont abordé, me proposant de mettre en scène des chorégraphies contemporaines créées par Souraya Baghdadi et Nadra Assaf, sur le monde musical unique et contemporain de Yolla Khalifé. Le sujet de la femme étant d’une grande importance à mes yeux, et succombant à la beauté et à la poésie de ce qu’elles me proposaient, j’ai volontiers adapté, dirigé artistiquement et mis en scène ce spectacle interdisciplinaire, en faisant appel au génie musical contemporain de Rami Khalifé, et à l’Ensemble liBeyrouth.

 

Pensez-vous que les femmes soient assez mises en avant dans le domaine artistique ? En termes de représentation mais également de sujet de création.
Mouaazaz Rawda sculpteure, sœur de la célèbre Salwa Rawda Choucair, s’est parfaitement inspirée dans sa sculpture de la prédominance féminine dans les Arts premiers. Le sujet de la Femme a toujours été source d’inspiration, dans la plupart des médiums artistiques, que ça soit dans le médium des arts plastiques ou des arts vivants. Muse inspiratrice, la Femme a souvent été créatrice aussi : auteure, poète, compositeur, peintre, sculpteur. Elle s’approprie le terme générique artistique pour créer.
Elle a été scientifique aussi, guérisseuse, pédagogue et dirigeante… Notre histoire des arts vivants, de la littérature et des beaux-arts, témoigne de cette empreinte féminine et de cette richesse intarissable : je nomme Nadia Tueini, je nomme Thérèse Awad Basbous, je nomme Siham Nasser, je nomme May Menassa, je nomme Emilie Nasrallah, Madonna Ghazi, Georgette Gébara… 

 

Quelle place tiennent les femmes dans votre vie ? Dans votre éducation ou parmi les influences qui vous ont marqué dans votre carrière et votre vie personnelle.

Je nomme Aimée Boulos, je nomme Hanane Hajj Ali, je nomme Betty Tawtel,  je nomme Aida Sabra, je nomme Julia Kassar, je nomme Jana El Hassan, je nomme Nada Kano, je nomme Nadine Labaki, Darina El Jundi, Zeina Sfeir, je nomme Hanane Kassab, je nomme Josiane Boulos, Hind Darwiche, Gretta Naufal, Choghig Derghougassian, Leila Khatib, Mey Chelhot, Alice Massabki, Ghada Ghanem, Rouweida El Ghali, je nomme Nadine Touma, Christine Tohmé, Abla Khoury, Tania Haroun, Houda Ghazi, je nomme Mona Kneio, Lina Abyad, Randa Sadaka, Jocelyne Brocco, Virginie Brocco, Katya Yazbek, je nomme Marie Thérèse Khair-Badawi, Éliane Besson, Leila Tarazi Sahab, Roula Abi Habib Khoury, Chantal Mansour, Myrna Ghannagé, Rima Gemayel, Hala Kerbage, Irma Majdalani, Carla Abi Zeid et tant d’autres femmes du Liban ou d’ailleurs, qui ont fait partie de mon patrimoine d’inspiration directe ou indirecte. Siham Nasser étant l’une de mes formatrices les plus marquantes au Théâtre. La liste exhaustive serait beaucoup plus longue.

 

Comment expliquez-vous un tel succès de votre pièce auprès du public libanais lors de vos premières représentations en mars 2017 ? 
Les retours ont été effectivement très favorables, très positifs et très touchants. 
À cette question, seul pourra vous répondre le public, auquel tous nos travaux et toutes nos créations interdisciplinaires se trouvent destinées. 
Peut-être est-ce dû à la beauté et la magie authentique de ce spectacle interdisciplinaire ? Où se mêlent danse, chant, musique, images, théâtre visuel et textes. Peut-être est-ce la présence exceptionnelle de ces grandes artistes ensemble sur scène ? Peut-être est-ce son aspect artistique ? Son invitation au rêve ; À se laisser aller au Beau ? À la remise en question du statut de la femme aujourd’hui dans notre société, et depuis toujours, la célébration de sa grâce et du mystère de la génération de la vie ? 
Chacun pourra donner sens et nommer les raisons qui l’ont invité à l’apprécier et à en être touché, et à le redemander.

 

Quelles sont vos ambitions pour cette pièce ? Souhaitez-vous l’exporter à l’étranger ?
Nous souhaitons que cette « Voix » vibre et résonne localement et internationalement le plus vivement et le plus longtemps possible. Elle porte en ses fréquences un bel hommage à toutes ces femmes qui continuent à aller de l'avant malgré la souffrance et la douleur qui leur sont infligées psychologiquement, physiquement et sociologiquement depuis la nuit des temps par l’autre, masculin ou féminin.
Sawti est une représentation artistique de la présence, de l'essence poétique et mystique de la Femme.
Sawti explore les différentes facettes définissant la vie d'une femme aujourd'hui face au monde et face à la vie, entre souffrances et plaisirs.

 

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