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Les petites histoires du Musée National de Beyrouth #2

28/07/2021|Anne-Marie Maïla Afeiche

Le Lieu 

 

La décision d’ériger le Musée national de Beyrouth à l’emplacement que nous lui connaissons aujourd’hui, est prise en 1925 par le Comité fondateur, lui-même établi en 1923 pour accompagner la construction du Musée national d’Antiquités et des Beaux-Arts. Cette parcelle, connue alors sous le nom de « jardin du vilayet », appartient à la municipalité de Beyrouth, mais est occupée par la Société du Parc. Le choix du lieu qui conviendrait le mieux au monument national, avait pourtant suscité maintes hésitations. Avant d’être fixé sur cette localisation, rue de Damas, la transformation de la Résidence des Pins en musée avait été suggérée par Monsieur Cayla au Comité. Elle aurait été cédée à l’Etat, après approbation du Haut-Commissaire, pour la somme de 1.400.000 frs. Nulle suite ne fut donnée à cette alternative rapidement remplacée par la formation d’une commission chargée de trouver le lieu adéquat. Surgit alors l’idée de créer un musée et une bibliothèque nationale dans un même bâtiment, sur le terrain situé devant l’école des Arts et Métiers. Mais le Comité n’approuve pas cette proposition. Il défend vivement la construction du musée sur le terrain de la Société du Parc, tout en préconisant la construction de la bibliothèque nationale au centre-ville de Beyrouth. Finalement en 1927 et sous les auspices du gouvernement, le terrain du parc est mis à la disposition du Comité. Plusieurs arguments ont plaidé en faveur du choix de cette parcelle: sa situation géographique sur une voie de communication principale, desservie de plus par une ligne de tramway ; le voisinage immédiat d’institutions scolaires et universitaires à l’instar de l’école de la Mission Laïque, de l’école des Dames de Nazareth, de la Faculté Française de Médecine, de l’Université St Joseph, pour ne citer que celles-ci. Et enfin le consentement de la Société du Parc de rétrocéder ce terrain à la municipalité de Beyrouth pour y ériger le futur musée.

 

Aussitôt le terrain assuré, le Comité s’attaque à la préparation du Concours public en vue de la construction. La date limite de présentation des projets est fixée au 31 décembre 1927 et la prime au gagnant s’élève à 10.000frs. Trois projets d’architecture seront présentés. Chacun porte une devise qui lui assure l’anonymat : Alma, Antar et Lion. C’est ce dernier qui fera l’unanimité. Au cours de la séance du 4 février 1928 présidée par Béchara el-Khoury alors Président du Conseil et Ministre de l’instruction publique et des Beaux-Arts, décision est prise d’attribuer le prix au projet Lion. En décachetant l’enveloppe, il s’avère être l’œuvre de deux architectes : Pierre Leprince Ringuet et Antoine Nahas. Dès 1928, les plans d’exécution et de détails peuvent commencer, tandis que se poursuit en parallèle la recherche des souscriptions. 

 

A SUIVRE….

Anne-Marie Maïla Afeiche

Directrice générale

Conseil général des Musées
 

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