Le metaverse, ça vous parle ? Dans un temps où tout va toujours plus vite, il est parfois difficile d’être à la page mais pas de panique : vous êtes au bon endroit. Le terme « Metaverse » (Métavers en français) désigne un monde fictif alternatif. Produit de la contraction entre Meta qui provient du grec ancien μετά, metá (« au-delà, après ») et de Universe (univers), le metaverse constitue un nouveau monde virtuel qui nous promet d’être libéré de toutes les barrières physiques auxquelles nous sommes soumis sur Terre. 

La force principale d’un tel univers est qu’il tient bien souvent dans une main : un écran et une connexion internet vous suffisent afin d’obtenir votre ticket d’entrée. Le metaverse est comme notre univers physique : il se constitue d’une multitude de systèmes dépendants. Le metaverse n’existe que grâce aux interactions entre les utilisateurs qui sont présents sous forme d’avatars ou d’icônes pouvant parfois se déplacer et procéder à des échanges sociaux et économiques. Ces échanges peuvent être effectués sur une application mobile, un jeu vidéo ou encore une page web. En effet, lorsque vous faites une réunion Zoom avec vos collègues ou que vous jouez à Animal Crossing sur votre console, vous entrez en fait dans le metaverse. Si il est aussi difficile de le décrire exhaustivement c’est parce-que l’ambition est large : cet univers cherche à mimer notre monde en créant un véritable espace de vie dématérialisé agrémenté de fonctionnalités qui seraient irréalisables sur Terre. Pour reprendre l’exemple d’Animal Crossing, vous pouvez vous balader sous forme d’un avatar personnalisable dans un jardin avec votre ami -connecté lui aussi- comme dans la vraie vie sauf que vous pouvez également interagir avec votre voisin -qui n’est autre qu’un canard doté de la parole !

Les interactions sur le metaverse se basent sur deux technologies principales. La première est l’import d’avatars, comme esquissé plus haut. Un avatar est un personnage virtuel qui représente l’identité graphique d’un utilisateur dans un espace virtuel donné. Un des grands enjeux est que cet avatar est modelé par son propriétaire : il a en effet accès à une panoplie de petites options pour le customiser et cela ravit des investisseurs qui ont pour ambition de proposer à l’achat des biens virtuels estampillés aux couleurs de la marque. On peut citer le géant Nike qui a récemment fait ses premiers pas dans cette sphère en proposant des baskets exclusives vendues en NFT. Bientôt, ces chaussures pourront être probablement portées par notre avatar et susciter la même convoitise que dans la « vraie vie ».

Ces options d’achat virtuels sont déjà largement implantées dans nos quotidiens virtuels et constituent la deuxième articulation du metaverse. La technologie de la blockchain est en effet au cœur de l’expérience et prendra encore davantage d’ampleur dans les années à venir. La blockchain est une technologie qui peut être expliquée via l’image d’un grand livre : le titre du livre est le sujet principal, ici « Les échanges monétaires dans X-monde ». Dans ce livre, admettons que chaque action (paiements et ventes) sont notées sur une page et signée par les acteurs impliqués. La conséquence de cela est que nous pouvons garder la trace de l’ensemble de ces transactions, de manière sécurisée et transparente. Dans le metaverse, cette technologie se montrera incontournable pour acheter et vendre des biens immatériels et prouver qu’ils nous appartiennent, à la manière d’une facture jointe dans notre sac de courses. 

Nous avons beaucoup utilisé le futur dans ce guide car le metaverse est encore à ses débuts. Il s’agit avant tout d’une technologie immersive qui commence à peine à susciter l’intérêt des géants de la tech et des marques -comme le groupe Facebook, récemment renommée Meta. On remarque bien que cet engouement est assez jeune et nous ne sommes qu’aux balbutiements de cet univers virtuel futuriste notamment face aux questionnements qui pointent progressivement : Comment délimiter précisément le metaverse ? Ne sommes-nous pas à l’aune d’une aggravation des inégalités numériques et socio-économiques ? Comment intégrer un univers virtuel dans nos lois en vigueur dans le « vrai monde » ? Autant de questions pour le moment sans réponses, soulignant à la fois la chance mais également le défi que représente l’avènement d’un tel univers parallèle où tout semble possible.

Le monde de la technologie est en effet un universen permanente mutation qui n’a pas fini de nous étonner et de nous interroger à propos de l’évolution de notre civilisation digitalisée. 

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