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La voix qui porte, le rythme dans la peau

24/11/2021|Jorge Ballif

Comment s’est faite votre rencontre ? 

Chacun de nous rêvait de rencontrer quelqu'un qui le complète intellectuellement et artistiquement pour faire du théâtre comme nous le souhaitions. C’est à l’occasion d’un spectacle de Pierre que nous nous sommes rencontrés par hasard, et c’est à partir de ce moment que nous avons décidé de nous associer. Depuis ce jour, nous avons expérimenté de nombreuses possibilités artistiques pour enfin créer ce projet commun qu’est The Painting Flame

 

En quoi consiste ce nouveau spectacle que vous co-organisez ? De quoi parle-t-il ? 

Ce spectacle se compose en plusieurs actes dans lesquels le chant et la danse « expressionniste » contemporaine, sont mélangés avec de la langue des signes, de la poésie et du mime. À travers The Painting Flame, nous avons voulu incarner l’essence de la fête. Le corps de la bougie fait de cire est représenté par mes chants, porteurs d’espoirs, et la flamme virevoltante est incarnée par Pierre et ses chorégraphies. La rencontre entre les deux, c’est l’étincelle qui donne vie à la lumière. Ce spectacle parle de beaucoup de choses, mais l’image de la bougie nous est venue des souvenirs qu’a Pierre des temps de guerre, alors qu’il était à l’abri et que seule la lumière d’une bougie éclairait la pièce dans laquelle il se trouvait.

 

Doit-on s’attendre à de futurs projets en commun ? En solo ? 

Bien sûr, nous avons déjà commencé à réfléchir et à travailler sur plusieurs projets communs. Nous avons notamment déjà sorti un clip vidéo (dont voici le lien https://www.youtube.com/watch?v=LAr--yFoJ94). D’autres sont en cours de programmation pour de futures représentations. 

 

À vous maintenant Pierre Geagea, comment vous êtes-vous lancé dans le milieu de la danse ?  

À l'âge de huit ans, j'ai été profondément marqué par la musique de Michael Jackson dont je percevais avec plus de facilité le rythme puissant et entrainant. Cette découverte m’a donné l’envie d’apprendre à danser et d’explorer la danse sous toutes ses formes : ballet, ballet jazz, folklore, contemporain, dance de salon, flamenco. L’IRAP, où j’ai passé ma scolarité, m’a toujours soutenu dans cette volonté et je leur rends aujourd’hui hommage en produisant mon spectacle dans leurs locaux.

 

Quel rythme suit-on quand on n’entend pas la musique ? 

Quand on ne peut ni entendre ni parler, on doit trouver d’autres moyens de s’exprimer et de capter le monde qui nous entoure. Je pouvais sentir la vibration du rythme sur un plancher en bois, donnant à mon corps un sentiment d'expression et d'intégration que je ne retrouve nulle part ailleurs. 

 

Avez-vous trouvé dans le monde de l’art et de la danse un monde accueillant à l’égard du handicap ?

Je n’ai jamais eu de difficultés à vivre dans un monde qui entend alors que je suis sourd. 

Je me considère comme une personne qui ne diffère pas des autres à une différence près, c'est que j'écoute avec mes sentiments et non avec mes oreilles. Je pense que l'art existe pour tout le monde et que tout le monde peut exister à travers lui. Le seul obstacle à mon avis est de rechercher la sympathie des autres alors que nous sommes capables d'accomplir beaucoup avec nos capacités.

 

Y a-t-il un(e) artiste qui vous a inspiré dans votre parcours ? 

Michael Jackson, Dalida et Pina Bausch m'influencent.

 

Pour en savoir plus, cliquez ici

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