Georges Khabbaz est au Festival Al Bustan
01/03/2023|Zeina Saleh Kayali
On ne vous présente plus au public libanais, mais il ne connait peut-être pas toutes les facettes de votre personnalité artistique. Vous êtes un artiste polyvalent qui pratiquez l’ « art total » ?
C’est gentil de me définir ainsi ! Je suis en effet acteur, réalisateur, metteur en scène, musicien et poète.
Au départ vous êtes surtout musicien ?
Oui, en effet j’ai commencé, dès mon plus jeune âge, l’apprentissage du piano et des matières théoriques (solfège, harmonie, écriture) à l’Université Saint Esprit de Kaslik (USEK) et petit à petit me suis dirigé vers d’autres disciplines artistiques.
Vous travaillez depuis plusieurs années sur un album musical ?
Cela fait quatre ans que je construis cette œuvre dont l’enregistrement s’est déroulé entre le Liban, l’Allemagne et la Roumanie. L’album, de ma composition, qui s’appelle « jeyé el iyyém » (viennent les jours), comme d’ailleurs le titre du spectacle, est constitué de quatorze pièces dont trois exclusivement instrumentales. L’orchestration est de Luca Sakr et les chansons sont interprétées par Lena Farah.
C’est cet album que vous présentez sur la scène du Festival Al Bustan ?
Tout à fait. Et je serai accompagné de 20 musiciens libanais, dont de grands instrumentistes comme Mario Rahi au violon et Sari Khalifé au violoncelle avec bien sûr la chanteuse Lena Farah et le compositeur et pianiste Luca Sakr et beaucoup d’autres.
Le spectacle comprendra également des poèmes écrits par vous ?
Oui, en alternance avec la musique. Ce sont des poèmes qui me tiennent beaucoup à cœur car ils parlent d’amour, d’espoir et de l’attachement à la terre, sujet fondamental dans mon œuvre. C’est un spectacle très varié où il y en aura pour tous les goûts !
C’est la première fois que vous vous produisez dans le cadre du Festival Al Bustan. Est-ce important pour vous ?
Essentiel ! J’admire profondément la résistance artistique que représente le Festival ainsi que son opiniâtreté. Être encore debout, inébranlable, contre vents et marées, faire rêver un peuple au bord du désespoir, c’est absolument admirable !
Que faut-il vous souhaiter ?
J’ai la foi dans notre pays et je voudrais pouvoir continuer à lui apporter l’espoir par le biais de l’art et de la culture.
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