En ce premier décembre 2022, le Festival Beirut Chants a présenté pour la grande ouverture de sa quinzième édition une soirée des plus selects : le piano concerto no23 de W.A.Mozart, et le Magnificat en D de J.S. Bach.
L’Eglise Saint Joseph de l’USJ est archi- comble. Aux premiers rangs le ministre de la Culture, et tout un parterre de diplomates et d’officiels pour cet évènement qui confirme la détermination des libanais à poursuivre le chemin envers et contre tout à placer leur foi en l’avenir dans le message d’Esperance et de Paix de la Nativité de Jésus.
Dans son mot d’accueil la fondatrice et présidente de Beirut Chants, Micheline Abi Samra évoque les quinze années et comment au fil de ces années on a sans cesse recherché « comment passer ensemble des hivers chauds grâce à la musique à l’Amour et la Lumière de Jésus Christ ». Et aujourd’hui encore en ce quinzième anniversaire de Beirut Chant, « la joie de la rencontre est toujours la même et elle s’approfondit d’une année à l’autre à l’image du riche et millénaire héritage culturel de Beyrouth. A nos côtés, c’est vous le public de Beirut Chants qui rendez ce festival possible ainsi que le droit à la musique et à la joie de la Nativité ». Elle remercie les diplomates, les amis et sponsors et tous ceux qui rendent possible la tenue de ce festival en ces temps difficiles. « Vous contribuez à ancrer la Beyrouth que nos ancêtres ont voulu une ville libre dont ses fils sont fiers ».
A leur tour les ambassadrices de Suisse et d’Italie dont les artistes participent à cette soirée ont rendu hommage à Beirut Chants, à son parcours et à son message.
Le piano concerto No 23 de Mozart
Mozart réside à Vienne lorsqu'il compose cette œuvre, au printemps 1786, à la même période que son opéra Les Noces de Figaro. En 2022 on écoute à Beyrouth toujours avec la même joie, son œuvre. Immortalité de la musique des grands.
Ce célèbre piano concerto de Mozart est joué par la pianiste suisse Chantal Balestri, accompagnée de l’orchestre philarmonique libanais sous la direction de Toufic Maatouk. Chantal Balestri est connue dans le monde musical pour ses concerts en solo et en musique de chambre et a de même collaboré avec d’autres artistes et orchestres. Elle est actuellement pianiste à l’Université de New York et a été nommée présidente de la Word Piano Teachers Association à New York.
De ses doigts souples et agiles elle donne toute sa dimension à ce piano concerto de 25 minutes en trois mouvements : allegro, Adagio et Allegro et en harmonie avec l’orchestre. Un beau moment musical qui nous transpose dans un monde meilleur. C’est du Mozart.
Le Magnificat de Bach
En deuxième partie de l’ouverture du festival, place au Magnificat de J.S.Bach, qui est l’une de ses œuvres vocales majeures. Il a été écrit à Leipzig pour la fête deLa Visitation de la Vierge Marie entre 1728 et 1731. Bach divise son Magnificat en douze parties dont onze sont directement basées sur des versets bibliques. Son exécution dure environ trente minutes.
Pour le Magnificat ont pris place devant l’autel de l’Eglise Saint Joseph de l’USJ : les chorales de l’Université antonine et de Notre –Dame Université de Louaizé, l’orchestre philarmonique libanais, et les solistes : deux italiennes, la Soprano Caterina di Tonno et la mezzo-soprano Federica Carnevale et les libanais la soprano Mira Akiki, le ténor Charles Eid et le bass-baritone Cesar Nassy, placés tous sous la direction du Maestro Toufic Maatouk.
Le ton est donné par le chœur avec « mon âme exalte le seigneur » suivi de la Soprano : « exulte mon esprit en Dieu mon sauveur …le tout puissant fit pour moi des merveilles » et cela s’enchaine soit une voix seule soit à deux ou même à trois voix, intercalés par le chœur et des instruments musicaux appropriés à chaque couplet. Ce Magnificat est une prière chantée que l’on connait depuis les cours de catéchèse, à l’école, et aux messes paroissiales célébrant la visitation de la Vierge Marie à sa cousine Elisabeth et où l’on chante le Magnificat aussi bien en arabe qu’en français ou latin... En l’écoutant cela réveille en nous de multiples émotions.
D’ailleurs il est dit que le Magnificat a été mis en musique plus souvent que n’importe quel texte liturgique, autre que la messe elle-même. Un si beau cantique.
Les applaudissements fusent, mais la soirée n’est pas terminée. Selon la tradition à Beirut chants, le concert d’ouverture s’achève par le celebre « Adeste Fideles » hymne traditionnel chrétien chanté en latin durant le temps de Noel « venite adoremus ». Et l’on chante tous en chœur et de tout cœur avec la chorale et les solistes.
Consultez le programme de Beirut Chants en cliquant ici
ARTICLES SIMILAIRES
Petite messe solennelle de Rossini pour un grand concert réjouissant au Festival al Bustan
Gisèle Kayata Eid
20/03/2024
Laura Lahoud : « oui nous l’avons fait envers et contre tout »
Nelly Helou
20/03/2024
Riche saison hivernale à Beit Tabaris
Zeina Saleh Kayali
13/03/2024
Vernis Rouge : « Je suis fière de pouvoir représenter le Liban »
Garance Fontenette
07/03/2024
Abdel Rahman el Bacha en concert exceptionnel à Beyrouth
Gisèle Kayata Eid
03/03/2024
Mélodies françaises et libanaises par Marie-José Matar et Elie Sawma
Zeina Saleh Kayali
27/02/2024
De Kaslik à Erevan avec Betty Salkhanian et Georges Daccache
Zeina Saleh Kayali
25/02/2024
La musique : Un vecteur conducteur essentiel pour créer une véritable nation
Nelly Helou
20/02/2024
Orphée autrement avec La petite suite
Zeina Saleh Kayali
13/02/2024
Noémie Chemali et l’Opus 961
Zeina Saleh Kayali
07/02/2024