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Véronique Aulagnon : ‘‘La Fête de la Musique, c’est un acte de résistance culturelle et politique !’’

15/06/2019

Créée en France en 1982, la fête de la musique est aujourd’hui un évènement international. Elle rassemble le 21 juin, jour du solstice d’été, plus de 120 pays ! Ce n’est pas un festival comme les autres, mais une grande manifestation populaire, gratuite, ouverte à tous les participants, ainsi qu’une invitation à s’approprier l’espace public le temps d’une soirée. A l’occasion de la tenue de la 19ème édition, l’Agenda Culturel s’est entretenu avec Véronique Aulagnon, directrice de l’Institut français du Liban et conseillère de coopération et d’action culturelle. 


Vous organisez depuis 19 ans la Fête de la Musique. Qu’est-ce qui a changé depuis la première édition ?
La force de la Fête de la Musique, depuis 41 ans en France et dans le monde, depuis 19 ans au Liban, c’est son concept unique, qui réunit trois ingrédients : une fête populaire et totalement gratuite, un moment de mixité sociale et de brassage entre les générations, et enfin un mouvement d’occupation de l’espace public. Tout ceci le temps d’une nuit, le 21 juin, la plus longue de l’année, mais en fait de plusieurs nuits au Liban, puisque la Fête de la Musique se déroulera ici du 20 au 23 juin. Bref, c’est un acte de résistance culturelle et politique ! 

Parlez-nous de la sélection des musiciens participants.
Cette année, nous invitons comme tête d’affiche non pas un, mais deux groupes français : le groupe d’électro-pop Deluxe, qui jouera à Beyrouth le 21 et à Zouk Mikaël le 20, et la chanteuse franco-tunisienne Nawel Ben Kraiem, qui jouera à Tripoli, Zahlé, Saïda et Beyrouth. Notre objectif : toucher un plus large public, notamment hors de Beyrouth.
Et puis, comme d’habitude, il y a aura aussi de nombreux groupes libanais que nous avons sélectionnés avec nos partenaires locaux. Des groupes que nous avons repérés, des groupes connus de nos partenaires ou qui se sont spontanément manifestés. Je rappelle qu’ils jouent gratuitement, et je les remercie pour leur générosité et leur fidélité à la Fête de la Musique.
La programmation est, comme d’habitude, très riche et éclectique, avec de nombreux concerts prévus un peu partout dans le pays, et grâce au soutien de notre partenaire Blom Bank. Je vous invite à retrouver le programme sur nos réseaux sociaux.
A Beyrouth, nous avons prévu deux concerts avec deux ambiances différentes. Ainsi, le 20 juin, sur la pelouse de l’Institut Français, les sonorités folk de Waynick côtoieront la pop orientale de Nawel Ben Kraiem et les reprises rock des Habibees. Ce sera une soirée fédératrice, familiale et conviviale. A l’inverse, le 21 juin, aux Thermes Romains, la programmation, davantage orientée vers de l’électro et de la pop, a davantage été conçue pour promouvoir de jeunes artistes, mais elle s’adresse, encore une fois, à tous.

La plupart de ces concerts s’adressent aux jeunes mélomanes. De quelle manière peuvent les plus âgés en profiter ? 
La Fête de la Musique n’est pas réservée aux adolescents et aux jeunes adultes. Nous avons conçu une programmation éclectique, afin d’attirer le public le plus large possible. Il y en aura pour tous les goûts : de la musique classique, une fanfare, du jazz, de la pop, du rock, de l’électro, de la musique orientale, du tango.
Les concerts commenceront tôt, afin de permettre aux plus âgés ou aux plus jeunes d’en profiter aussi. Les spectateurs auront enfin la possibilité de s’asseoir et de se restaurer.

Comment s’est fait le choix des endroits où les concerts ont lieu ?
II nous paraissait évident de proposer des scènes dans nos Institut français, car nous avons la chance d’être installés dans de très beaux lieux, que nous souhaitons ouverts au plus grand nombre : la grande pelouse du campus de l’ambassade de France à Beyrouth, un magnifique palais ottoman à Deir el Qamar, le Khan el Franj à Saïda.
Nos partenaires nous ont aussi proposé de très beaux lieux pour accueillir un large public, comme la citadelle de Tripoli et le centre culturel AZM, également à Tripoli.
Mais la Fête de la Musique, elle se passe avant tout dans la rue. Etre happé par la musique au détour d’une promenade ou au cours d’une soirée entre amis, sans avoir besoin de réserver un billet, voilà l’expérience que nous voulons offrir à travers cette manifestation.
Et donc, nous allons investir de nombreux espaces publics : les Thermes Romains, qui sont emblématiques de la ville de Beyrouth, en plein centre-ville, mais aussi le parc municipal Skaff à Zahlé, la corniche de Tyr, le vieux village de Zouk Mikaël, la carrière romaine à l’entrée de Baalbeck, ou encore les vieux souks de Saïda.

Je souhaite à tous les Libanais une excellente Fête de la Musique !
 

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