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Festival Irtijal : Une 19e édition aux accents électroniques

23/03/2019|Hatem Lahoud



Le festival Irtijal organise sa 19e édition du 29 au 31 mars. Fondé en 2000 par les musiciens Mazen Kerbaj et Sharif Sehnaoui, il s'est imposé comme le rendez-vous incontournable des amateurs de musique expérimentale dans la région. Rencontre avec son directeur général Ziad Nawfal.


Quelles sont les nouveautés de la 19e édition d'Irtijal ?
Cette année nous avons mené un partenariat avec deux festivals : le Borderline en Grèce et le Huddersfield Contemporary Music Festival au Royaume-Uni. Nous attachons beaucoup d'importance à favoriser les rencontres entre les musiciens locaux et internationaux. Certains artistes grecs sont invités à se produire à Beyrouth aux côtés d'artistes libanais qui eux iront jouer à Athènes. Ça va sans doute créer des mélanges intéressants, comme Raed Yassin avec les Grecs de Acte vide ou la rencontre entre les locaux Two or the Dragons et les Allemands Joss Turnbull & Pablo Giw. Cette année, le festival va avoir une consonance très électronique, notamment avec la dernière journée du festival qui va lui être consacré, à Zoukak studio, avec onze artistes différents.

Vous ramenez régulièrement des pointures internationales, il y en aura cette année aussi ?
Le festival va s'ouvrir avec les musiciens britanniques John Butcher (saxophoniste) et Mark Sanders (batteur). Pour leur première au Liban, ils vont présenter leur projet “Tarab Cuts”, réalisé grâce à la collection de disques rares de musique arabe traditionnelle de la fondation Amar. On attend aussi avec impatience la performance de la danseuse Yalda Younes et du musicien Khyam Allami « A universe not made for us » qui devrait afficher salle comble.

Combien de visiteurs en moyenne attendez-vous cette année ?
C'est toujours difficile à prévoir au Liban, il y a toujours des contraintes extérieures qui peuvent jouer sur l'affluence. Mais cette année nous sommes optimistes. On pense faire venir entre 1000 et 1200 personnes. L'ouverture du festival a différentes sonorités depuis plusieurs années et le fait d'avoir une programmation de plus en plus internationale nous permet aussi d'attirer d'autres publics.

D'ailleurs, y a-t-il un public type pour ce festival ?
De moins en moins. On pouvait peut-être dire ça au début, mais aujourd'hui on note qu'il y a de plus en plus de jeunes qui viennent assister aux concerts, ce qui est une petite victoire en soi, aussi bien que des trentenaires ou des quadras. On a aussi bien un public qui vient de la musique classique que de la musique contemporaine, du monde de l'art ou du spectacle. Un autre motif de fierté, c'est de voir qu'on a plus de gens qui prennent le pass intégral. Ils font confiance au festival dans ses choix.

Vous êtes passés d'un petit festival en 2000 à quelque chose de beaucoup plus ambitieux. Comment expliquez-vous ce succès ? On parle de musique expérimentale, ce n'est pourtant pas le style le plus facile d'accès...
Oui, en 2000 nous étions un petit festival avec quelques concerts sur une journée. Je ne suis pas surpris qu'on n'en soit bientôt à notre 20e anniversaire mais c'est assez fabuleux que ça prenne cette ampleur. On reçoit de plus en plus de demandes d'artistes, là où auparavant il fallait démarcher les musiciens. C'est la même chose pour les festivals partenaires de cette édition. Ce sont eux qui sont venus nous chercher.

Est-ce que le fait que ce festival se tienne au Liban lui donne un sens particulier ?
C'est toujours un peu cliché de dire que Beyrouth est une plate-forme culturelle majeure dans le monde arabe. Mais dans tous les clichés, il y a quelque chose de vrai. Il y a un tel mélange au Liban et la culture y est tellement présente, que ce genre de festival s'impose de lui-même. Je ne suis pas sûr que l'on pourrait imaginer un événement de cet ampleur dans une autre capitale de la région. Il y a aussi un appétit de plus en plus grand des artistes à l'étranger, qui veulent venir jouer à Beyrouth. Ils sont prêts à réduire leurs cachets ou accepter des conditions d’hébergement plus sommaires pour venir se produire ici.

L'an prochain, Irtijal soufflera ses 20 bougies. Vous avez déjà des idées ? Ce sera une édition spéciale ?
Oui, on est déjà en train de réfléchir à l'année prochaine. Ce sera forcément une année spéciale pour nous. On pense présenter une édition plus globale avec encore plus de collaborations et des événements différents autour de la musique avec des talks et des conférences.

 

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