C’est un concert très éclectique que présentait l’Orchestre philharmonique du Liban sous la baguette inspirée et talentueuse du Maestro Fouad Fakhouri, compositeur et chef d’orchestre libanais résidant aux Etats-Unis. 

Le programme était composé de pièces de Glinka (ouverture de l’opéra Ruslan et Ludmilla), de Sibelius (la symphonie n° 5 œuvre imposante et mystérieuse) et de Zabala (Irribarrea, œuvre souriante et gaie). Mais aussi (et surtout !) du concerto pour txistu du compositeur libanais Naji Hakim, fleuron de notre patrimoine musical et qui porte si haut les couleurs du Liban à travers le monde. Le txistu est une flûte basque, instrument fort peu connu et original, par lequel le compositeur rendait hommage aux origines basques de son épouse Marie-Bernadette, elle-même très grande organiste. 

Le soliste, Garikoitz Mendizabal, spécialiste mondial du txistu a parfaitement restitué l’âme du concerto par une interprétation virtuose et joyeuse. Conçue en trois mouvements, la pièce est construite autour de mélodies traditionnelles basques, rehaussées par l’extraordinaire orchestration de Naji Hakim dont le raffinement et la précision se retrouvent tout au long de l’œuvre.

Ce concert a été rendu possible grâce aux efforts conjugués du Conservatoire national dont la programmation hebdomadaire fait les délices des mélomanes, au Centre du patrimoine musical libanais qui diffuse et fait connaître la musique savante libanaise et à Accion Cultural Espanola qui promeut la culture et le patrimoine de l’Espagne dans toute sa diversité.