Pour cette troisième édition, les Musicales du Liban restent solidaires de leur pays d’origine ?
Oui, le Liban souffre profondément de la crise financière et des suites de l’explosion du 4 août 2020, notamment au niveau de l’éducation, première victime de la déliquescence du pays. Les recettes des trois concerts seront donc versées à l’école Saint-Jean située à Okaibé au Liban.
Ce patrimoine musical libanais que vous tenez tant à faire connaître, intéresse-t-il les mélomanes français ?
Absolument et une très grande partie de public est constitué de mélomanes français ! La musique savante libanaise se déploie aux quatre coins du monde grâce au talent de ses différents compositeurs qu’ils vivent au Liban ou à l’étranger. Mystérieux ou rayonnant, apparent ou caché, le Liban est toujours présent dans les différents courants musicaux qu’ils soient d’inspiration folklorique, arabe, occidentale ou religieuse. C’est un patrimoine qui touche par son universalité et sa beauté.
Dans quel lieu se déroulent les concerts ?
Dans un magnifique écrin situé au cœur du quartier latin de Paris, La cathédrale Notre Dame du Liban. Sa situation géographique et son acoustique en font un lieu idéal où le public commence à avoir ses habitudes !
Quel en est le programme ?
Trois concerts surtout orientés cette année vers la musique de chambre. Le dimanche 14 novembre le pianiste Georges Daccache et le violoniste Mario Rahi offrent un bouquet de Sonates libanaises dont certaines sont totalement inédites, avec une création mondiale de Naji Hakim, Lettre à Marie-Carmen. Le dimanche 21 novembre (veille d’une date hautement symbolique !) Beyrouth mon amour, donne la part belle à la ville de Beyrouth à travers le texte intemporel de Nadia Tueni dit par Livia Arditti et par les pièces musicales entre Orient et Occident, jazz et musique classique de Wassim Soubra avec la voix de Jeanne Ghanem. Le dimanche 28 novembre, Trios du Liban et d’ailleurs, est consacré à la musique pour trio, ici encore des pièces inédites, interprétés par l’excellent trio Correspondances, composé de Louis Dugué, Laura Daniel et Aurore Daniel.
Que faut-il vous souhaiter ?
De pouvoir continuer à offrir, dépit des circonstances, une riche programmation musicale, car que nous reste-t-il aujourd’hui sinon notre culture ?
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