Est-ce la première fois que vous jouez au Liban ?
Oui, c'est la première fois que nous visitons le Liban et nous sommes très heureux d'y être invités.
Quel est l'impact de la technologie sur les différentes générations d’aujourd'hui ?
L'impact est très grand. La jeune génération a grandi de manière très naturelle avec la technologie et maîtrise très bien la variété de ses fonctions. Il ne fait aucun doute que la technologie fait partie des arts de la scène. Il fait partie de son langage artistique et est souvent utilisé de manière critique. La jeune génération se pose d’ailleurs de nombreuses questions sur notre dépendance à ces nouveaux outils connectés.
Dans quelle mesure les arts de la scène peuvent-ils aider à la résolution des conflits ?
Depuis des années, nous discutons de la manière dont le théâtre et l’éducation au théâtre peuvent aider à la résolution des conflits. Suite à ces discussions, nous avons décidé d’offrir un tout nouveau cours d’études avancées sur « Les arts de la scène dans les zones de conflit ». C’est un cours avec un certificat universitaire, appelé « Certificat d’études avancées (CAS) ».
Le CAS est développé en collaboration avec le Goethe Institute North Iraq et le Swiss Centre of ITI (International Theatre Institute) et s'adresse aux artistes professionnels d'Europe ainsi que des zones kurdes d'Irak et de Syrie qui souhaitent intégrer leurs pratiques en arts de la scène dans des zones de conflit et de crise locales et internationales. www.accademiadimitri.ch
Avec ce spectacle, quelle genre de pensées espérez-vous susciter dans l'esprit de votre public ?
Je (Michele Rezzonico) me suis souvent demandé à quel point la technologie et internet pouvaient être prédominants dans la vie d'une personne. J'ai l'impression qu'aujourd'hui ce ne sont plus les gens qui ont accès aux mondes, enfermés dans leurs réseaux, mais ces mêmes réseaux qui ont accès à nous.
Le simple fait qu’il existe dans mon pays (la Suisse) une controverse au sujet de la décision d’installer un réseau à micro-ondes 5G me fait penser à combien nous sommes tous totalement immergés et submergés par le monde virtuel, et que nous ne serons de plus en plus pas en mesure de décider de nos vies quand, à l’inverse, internet et d'autres technologies le feront à notre place. Mes questions sont donc avant tout : où allons-nous ? Voulons-nous cet avenir pour nous-mêmes ? Voulons-nous réduire notre existence à celle de "marionnettes sans fil" ?
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