Comment êtes-vous « tombé » dans la couture ?
C’est lors d’un stage au Deuxième Bureau, une agence de presse dans la mode et le design, que l’envie m’est venue. 
J'ai alors eu l'occasion de travailler sur des défilés avec des créateurs Japonais et Parisiens. 

Votre nouvelle collection est faite de vêtements en matières recyclées. Dites-nous en plus
Ma collection en matières recyclées est un travail qui a commencé avec mes propres jeans et vestes. 
Avec peu de moyens pour renouveler ma garde de robe, j’ai essayé de redonner une nouvelle allure à un jeans, puis à une veste.
Travailler sur un modèle déjà existant, ouvre un champ d’imaginaire vaste et créatif. Les rajouts d'autres matières peuvent redonner plus d’ampleur, de volume, ou carrément transformer un vêtement comme par exemple un foulard qui devient chemisier. Au fil de mes créations, j’ai pris goût à chiner des pièces vintages.
Leur qualité, et la tenue du tissu, se prêtent bien au recyclage et au "retravaillage"
Je voudrais aussi casser le circuit de la consommation « fast fashion ». 

C’est une étiquette qui colle à ma génération.

Comment vos racines méditerranéennes influencent-elles vos créations ?
Elles sont présentes dans les tons solaires, les couleurs vives.
J’ai grandi au milieu de tapis persans, avec un rouge omniprésent.
Une de mes créations est faite de denim avec des insertions de tapis.

Que faut-il vous souhaiter ?
De développer une ligne de vêtements recyclés. A présent ce sont des pièces uniques. 
De quitter ma chambre d’étudiant, avoir un atelier et pouvoir embaucher des stagiaires.
On parle beaucoup de zéro déchet, et de sauver la planète. 

Souhaitez moi de survivre économiquement pour le faire à mon échelle.