Parlez-nous de votre exposition ‘Ephémères’

Cette exposition s’articule autour d’une unité de lieu : Gemmayze/Mar Mikhael, la quasi-totalité des photos exposées ayant été prises dans ce quartier. Elle est née d’une détermination de dernière minute à ne pas finir l’année 2020 sur une note de résignation. Son titre est inspiré du fait qu’à Beyrouth plus qu’ailleurs, rien ne dure, tout est en sursis.

Quelle image vous voulez montrer de Beyrouth

Un Beyrouth intimiste.

Pourquoi avoir choisi BEYt

Car j’aime et je photographie souvent les vieilles architectures. BEYt Mar Mikhael est un espace culturel ou j’aimais passer du temps, situé dans une bâtisse libanaise de 1860 endommagée par l’explosion et que Tony Sfeir, âme du lieu, vient de terminer de restaurer. De plus, mes photos racontent ce quartier, donc le lieu s’est imposé.

Dites-nous en plus des 4 séries.

Toutes les photos de la série 12th Floor ont été prises à Mar Mikhaël en juillet 2020, d’un appartement au 12 étage surplombant le quartier. J’y ai guetté des rêves, de l’ennui, des petites tâches quotidiennes, des vies imprégnées d’une certaine douceur solitaire.

À Beyrouth, si vous observez bien les choses, il y a toujours une chaise en plastique quelque part... ces chaises vides posées là, dans l’attente d’une conversation à venir ; chaise renversée d’un après-midi triste, chaise vide d’un pays sans état... c’est la série Waiting.

Dans la série Free Walls, les murs de la ville, réappropriés par les artistes, nous racontent des histoires.

Dans Of Dogs and Humans, je photographie les habitants et les chiens aux expressions anthropomorphes.

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