Dans sa dernière pièce, Walaw, c’est avec un grand professionnalisme, un naturel contagieux, un humour toujours à sa place, que Samy Khayath nous fait revivre les 27 derniers mois de notre histoire – très - commune.

La scène est pratiquement vide, juste une table avec dessus quelques babioles dont l’acteur se servira pendant le jeu. La scène est très justement à l’image du pays, dépouillé, et c’est l’élément humain qui bouge, marche, parle et danse qui continue d’insuffler à notre quotidien un semblant de vie. 

La pièce commence avec l’ouverture d’usage de presque toutes nos conversations, le manque d’électricité et le niveau de vie auquel on nous a amené. Qu’il faut dénoncer et encore dénoncer. Puis l’acteur nous emmène dans le passé, ce passé d’hier qui date pourtant de 2 ans et demi mais qui parait si lointain. 

Et c’est parti pour plus d’une heure et demie de rire où l’on s’identifie à presque toutes les situations que ce soit les attentes à la banque, les émissions sur le corona où l’on écoute les médecins parler avec des termes incompréhensibles, les condoléances qui n’ont plus lieu, les reporters de la thawra, les expats qui débarquent avec leur fresh dollars etc. 

Et puis la télé, les talk-show, le journal télévisé, la météo et les politiciens...On se sentirait presque à la maison. 

Après les applaudissements, Samy Khayath s’adresse de nouveau à son public pour lui dire, simplement, de ne pas quitter le Liban qui est un trésor, un diamant, qu’il nous suffit de laver à grande eau pour qu’il retrouve sa brillance. 

Ne ratez pas ce moment de théâtre, prenez votre place sans attendre !

 

A savoir

Jusqu’au 13 février. Jeudi, vendredi, samedi et dimanche

Billets en vente chez Antoine : 01 218 078

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