Vous êtes considéré comme le maestro du Tango au Liban, mais d’où vous est venu cette passion ?
La passion du Tango a commencé avec la découverte de la musique du Tango, d'abord avec Astor Piazzola et ensuite avec beaucoup d'autres compositeurs comme Osvaldo Pugliese, Carlos Di Sarli et Juan D'arienzo. La musique m'a conduit à la danse et je suis immédiatement tombé amoureux du Tango.
Pour vous la danse, le Tango, est-elle importante au Liban aujourd’hui ?
Bien sûr et surtout maintenant. On m'a demandé comment nous avons pu ne serait-ce que penser à organiser un festival dans la situation actuelle du Liban. La réponse est simple : nous sommes confrontés à une crise d'identité et c'est exactement pour cela que nous devons, plus que jamais, nous accrocher à nos valeurs. Nous avons insisté pour faire cette édition et nous nous sommes assurés qu'elle soit à la hauteur en invitant des musiciens et des danseurs de tango du monde entier pour nous rappeler que nous accordons de la valeur à l'art et à la culture, et que nous continuerons à le faire quelles que soient les circonstances.
Quelles sont vos attentes pour ce spectacle de Tango, quel message souhaitez-vous faire passer ici ?
Je veux que la salle soit pleine pour pouvoir partager ce merveilleux spectacle de Tango avec le plus grand nombre. Je veux répandre cet art et la beauté de la musique live du Tango avec son intensité, sa passion et sa riche histoire de plus de 100 ans. Ce sera une expérience magique pour tous nos sens !
Pour vous qu’est-ce le Tango apporte à la société ?
Le Tango est une harmonie étonnante et nécessaire à la santé physique et mentale. C'est l'art de vivre le moment présent ! C'est une méditation active et joyeuse, c'est une scène de résolution de toute sorte de conflits, peut-être en les faisant remonter à la surface du plus profond de nous-mêmes afin que nous puissions les voir, les affronter et les résoudre ! Le Tango rapproche des personnes différentes. Il est parfait pour les êtres humains et surtout pour les Libanais qui ont été séparés par la religion, la politique ou même les classes sociales.
Quels sont vos futurs projets ?
Nous avons un projet très intéressant avec l'AGYA (Arab-German Young Academy of science and humanity). Nous recruterons une centaine de personnes et nous leur enseignerons le Tango pendant deux mois. Puis nous observerons scientifiquement l'état du corps et de l'esprit avant et après l'expérience d'apprentissage et de pratique du tango en collaboration avec le Dr Hiba Rajha. Nous pourrons parler des détails plus tard, après le festival de Tango de Byblos. Pour l'instant, j'invite tous ceux qui aiment l'art, la culture, la musique et la danse à se procurer des billets à la librairie Antoine et à nous rejoindre ce jeudi à 20h30 au MusicHall de Beyrouth. »
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