Du lyrisme avec la soprano libano canadienne qui a interprété des arias de Verdi et de Puccini accompagnée au piano par Gianluca Marciano, chef d’orchestre et directeur artistique du Festival. En cette soirée de pleine lune du mercredi 16 février, l’amphithéâtre Emile Bustani, au complet, accueillait les mélomanes et surtout des Libanais décidés envers et contre tout à défier les temps durs que nous vivons pour prouver que la culture l’art et la musique demeurent un baume au cœur et contribueront à la renaissance du Liban.
Joyce el Khoury s’est affirmée sur la scène internationale par cette belle voix aux fluctuations multiples dont ses impressionnants pianissimi qui ne peuvent laisser indifférents. Née au Liban elle a grandi au Canada fait ses études musicales à l’Université d’Ottawa, a reçu son diplôme d’artiste de l’Académie du Vocal Arts de Philadelphie, et a été premier prix dans de multiples compétitions.
Pour sa deuxième apparition au festival international du Bustan elle a une fois de plus charmé et conquis l’auditoire (masqué, pandémie oblige) par sa gracieuse présence scénique, avec deux belles robes longues une noire et l’autre blanche de style oriental, et bien entendu les performances de sa voix mise en relief par le répertoire choisi pour nous offrir du bel canto. En première partie des mélodieuses arias de Giuseppe Verdi, de « Trovatore », « Don Carlos », « un bal masqué », « Atila » … et deux préludes au piano solo joués par le maestro Gianluca. La deuxième partie, est dédiée à Giacomo Puccini, et la Soprano capte encore plus l’auditoire avec les fluctuations amoureuses, et les déboires du cœur des arias de : « La Bohème », de « Manon Lescaut », de « la Tosca », de « Mme Butterfly » et deux intermezzo de piano par Gianluca.
Les applaudissements soutenus expriment le plaisir donné par cette soirée d’opéra, et cette voix qui séduit par sa sensibilité, sa maitrise musicale et ses incroyables chutes finales du morceau.
En fin de concert deux surprises sont offertes à un auditoire conquis. Tout d’abord un duo de Joyce el Khoury et du baryton Fady Jeanbart qui ont chanté un morceau en arabe, de Wadia Sabra, pour rendre hommage au compositeur de l’hymne national libanais. Second cadeau surprise, la soprano interprète dans la langue maternelle, une de nos immortelles chansons libanaises qui dit-elle la touche particulièrement : « a’tini lnaya wa ghanni ».
Et voilà ! Le coup d’envoi du Festival édition 2022 est donné avec de belles soirées et des performances musicales en perspective jusqu’au 13 mars.
Consultez le programme en cliquant ici
ARTICLES SIMILAIRES
Le Liban d’hier à demain par Nawaf Salam
Zeina Saleh Kayali
14/01/2025
Transit Tripoli : Un vibrant tangage
Maya Trad
19/06/2024
« The School of Life » ou le camp d’été transformatif
Nadine Fardon
19/06/2024
Annulation de la Première mondiale de "Journée de Noces chez les Cromagnons"
11/04/2024
Lecture 79 : Ketty Rouf, Mère absolument
Gisèle Kayata Eid
11/04/2024
Le voyageur
Olivier Ka
10/04/2024
Des écrans aux idéaux: Beirut International Women Film Festival
09/04/2024
L’univers onirique de Yolande Naufal à Chaos Art Gallery
09/04/2024
De miel et de lait, une histoire douceur du Liban
Garance Fontenette
09/04/2024
Claude et France Lemand Chevaliers de la Légion d’honneur
08/04/2024