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Performances tchèques au festival Beirut Chants

21/12/2022|Nelly Helou

Le 17 décembre, dans le cadre du festival Beirut Chants, le violoniste tchèque Jaroslav Sveceny a donné un très beau concert accompagné par la pianiste tchèque Lucie Toth et ce fut un véritable enchantement pour l’auditoire qui avait rempli les bancs de l’église saint Maron à Gemmayzeh. 

 

Le coup d’envoi de ce concert est donné avec la Sonatina en G Major op 100 en quatre mouvements du célèbre compositeur tchèque Antonin Dvorak [1841-1904] auteur de la symphonie du nouveau monde. Le courant est vite établi entre le violoniste et son public. Il en sera ainsi tout au long de cette soirée de 90 minutes grâce à la performance de cet amoureux du violon et à la pianiste qui lui donne la réplique avec beaucoup de sensibilité et de glamour. 

 

Natif de Hradec Kralové, Jaroslav Sveceny est l’un des plus importants et des mieux connu de par le monde des violonistes tchèques contemporains. Il a étudié au conservatoire de Prague et à l’Académie des arts performants sous la direction de grands noms et il joue un rôle important dans la popularisation du violon. Ses concerts et festivals sont suivis partout des USA à l’Europe en Amérique latine, en Russie en Inde… Et il a diverses activités à son actif dont la création et la dramaturgie d’un nouveau festival musical à succès. Le violoniste a par ailleurs organisé une exposition sur les fameux violons européens qu’il a consignée ensuite dans une publication. 

La pianiste Lucie Toth est diplômée du conservatoire de Pilsen et a complété sa formation à Hamu Praha, faculté de musique et danse à Prague. Elle a étudié la musique de Chambre, et a suivi un séminaire en Belgique sur l’improvisation au piano. 

 

Dans une brève allocution suite au mot de bienvenue de Mme Micheline Abi Samra l’ambassadeur de la République Tchèque à Beyrouth, Jiri Dolezel, était fier d’évoquer la valeur et l’importance du violoniste et de la pianiste qui l’accompagne. Il s’est réjoui d’avoir pu assurer leur participation à ce festival rendant hommage à sa fondatrice et à toute l’équipe autour d’elle pour leur ténacité à poursuivre cette belle mission et leur foi en l’avenir. 

 

UN EXCELLENT CHOIX DE MORCEAUX  

En parfait violoniste Sveceny a su concocter un programme select et varié dans le choix des compositeurs et des morceaux presque tous autour d’une même période romantique, pour créer une véritable ambiance festive à cette soirée et maintenir l’intérêt du public. L’harmonie entre le violon et le piano a aussi largement contribué à renforcer la valeur du concert et le niveau d’écoute, la pianiste cherchant constamment à accorder ses touches aux cordes du violon.

 

Un scherzo, op.49 de Johannes Brahms, [1833-1897] pianiste et chef d’orchestre allemand, un des plus importants musiciens de la période romantique succède à Dvorak. Un scherzo vif et gai et bien connu. Place à « Vocalise » morceau calme et tendre, de Rachmaninov [1873-1943]. La Méditation « THAIS » de Jules Massenet, Français [1842-1912] est un très beau intermezzo symphonique de l’Opéra Thaïs. Quelle joie que ce morceau. Avec le « Cantabile » bien connu du Génois Paganini, [1782-1840] on est sous le charme du violon romantique. Place aux « CSARDAS » de l’Italien Vittorio Monti [1868-1922] dans une transcription de Sveceny. Rythmes divers parfois calme puis rapide et la pianiste danserait pour peu et nous aussi. Dans Sting « le tango de Roxanne de Moulin Rouge » le ton est donné par le piano.

 

Le concert nous a permis de faire connaissance avec les compositions du violoniste où il montre aussi la pleine capacité de son jeu faisant vibrer les cordes de son violon Francesco Ruggieri crémona 1690. Dans « church phantasy, du château de Prague », jaroslav Sveceny se tourne vers l’autel offrant son jeu telle une prière de sa part. Ce fut aussi de notre part à tous, une prière d’action de grâce au cœur de l’Eglise Saint Maron qui avait été très lourdement touchée dans sa structure, ses façades, l’effritement des vitaux par l’explosion quasi atomique au port de Beyrouth du 4 août 2020.  Aujourd’hui, l’église est parfaitement restaurée grâce à la détermination inébranlable du Père Richard Abi Saleh responsable de cette paroisse, aux bienfaiteurs et aux volontaires. 

Le concert s’achève sur un Z domoviny de Smetana [1824-1884] compositeur Bohémien qui a vécu et joué à Prague. Le violoniste a donc voulu entamer et terminer son concert par des auteurs de son pays natal. Bissé, il joue un autre morceau vif et entrainant de Monti. Et les vifs applaudissements accompagnent cette finale comme chaque morceau du concert. Le public est sorti radieux de cette soirée.

 

Noël est dans quelques jours, que la joie et l’Esperance de la nativité emplissent les cœurs.

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