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Lancement de la deuxième édition de Beyrouth Livres

13/09/2023|Maya Trad

C’est l’événement phare de la rentrée, attendu comme une dose nécessaire de culture revigorante, un souffle vivifiant qui vient animer la ville et dynamiser le pays tout entier, en se déployant sur tout le territoire libanais du Nord au Sud avec sa pléthore d’événements, de scènes, d’expositions, de rencontres, d’ateliers, de signatures…

 

Depuis l’an dernier déjà, Beyrouth Livres revêt un nouveau format ambitieux et itinérant qui le fait sortir de ses murs et nous pousse à en sortir aussi. 

Après 4 années d’arrêt, il fait peau neuve dans sa nouvelle version festivalière dont nous parlent la directrice de l’Institut français (IF), Sabine Sciortino et Mathieu Diez, Attaché livre et Commissaire général de Beyrouth Livres. « C’est un format plus adapté à la conjoncture actuelle du pays, plus souple, qui grâce à sa forme décentralisée et à la variété de sa programmation, pousse au déplacement et à la découverte et se caractérise surtout par la gratuité complète de ses événements. Testé l’an dernier, il a rencontré le succès escompté avec plus de 23,000 visiteurs participants et un énorme enthousiasme de la part des auteurs et autrices invités » 

 

Une belle occasion pour les curieux de suivre les écrivains dans les 14 villes où se déroule la deuxième édition du Festival ou de traquer dans Beyrouth les nombreux événements programmés dans ses bibliothèques, ses musées, ses galeries d’art et ses théâtres. Le programme, à la fois dense et varié, et qui nous est révélé ce 13 septembre au cours d’une conférence de presse, a été minutieusement organisé et orchestré par l’IF qui tout en privilégiant le côté festif ne perd aucunement de vue l’aspect professionnel du monde des livres et ses différents enjeux. 

 

Le Festival s’ouvrira le 2 octobre dans 4 grandes villes du pays, Baalbeck, Byblos, Tripoli et Tyr avec des lectures performées, des performances scéniques et des projections de films. Il se déploiera ensuite dans la capitale et 13 autres villes en région, avec des expositions, des soirées théâtrales, des rencontres, des projections de films, des signatures et des ateliers, avant de battre son plein et de se clôturer sur le campus de l’ESA. Ce seront au total : 10 expositions, 80 évènements, 34 lieux, 70 auteurs et autrices de romans, BD, jeunesse, essais parmi lesquels et pour ne citer que quelques-uns : Barbara Carlotti, Sorj Chalandon, Mathias Enard, Laurent Gaudé, Véronique Ovaldé, Timothée de Fombelle, Zeina Abirached, Camille Ammoun, Alexandre Clarisse, Clément Devaux, Anne Didier… 

 

Il ne faudra pas rater l’édition spéciale de l’Orient-le jour dans laquelle les journalistes laisseront la place à une vingtaine d’écrivains libanais et internationaux pour écrire sur l’actualité, le quart d’heure de lecture national, les deux grandes soirées de lectures performées et de spectacles au théâtre Monnot et au Musée Sursock, l’itinéraire littéraire dans le quartier de Clémenceau, les grandes scènes du campus de l’ESA, les rencontres littéraires de l’Agora… 

L’intégralité de ces évènements, la programmation en région (du 2 au 6 octobre), la déambulation dans les quartiers de Beyrouth (du 3 au 6 octobre) et le grand week-end du Festival sur le site de l’ESA (du 6 au 8 octobre) est entièrement détaillée et documentée dans le programme.

 

Sabine Sciortino et Mathieu Diez soulignent le fait que le volet jeunesse de cette édition a bénéficié d’une attention particulière et ceci de manière transversale sur toute la durée du festival. Un choix qui confirme la portée éducative de l’Institut français dont la mission est de pousser au rayonnement du livre et à l’envie de lire dès l’école, là où tout prend racine. Ainsi cette année, une délégation des Éditions Bayard assurera une tournée interactive dans les écoles et les médiathèques, faisant participer les élèves à des éditions spéciales qui paraîtront dans les magazines de Bayard en mars 2024. Les fans d’Anatole Tuile, Mortelle Adèle, et les petits lecteurs de Pomme d’Api, Astrapi, Je Bouquine auront de quoi plancher en compagnie des auteurs et dessinateurs de leurs héros de livres. Cette mise à contribution de la jeunesse est une volonté de structurer des projets sur le long terme avec les écoles. Aussi, le magazine Je Bouquine lancera à partir du Liban son concours d’écriture, mettant ainsi le Liban à l’honneur. 

 

Un autre grand thème de cette édition est la place accordée dans la programmation aux nouvelles écritures. Conscients de l’importance croissante des technologies numériques et de l’intelligence artificielle, les organisateurs du Festival leur ont consacré du temps durant le week-end de l’ESA avec des rencontres et des ateliers inédits. Sous la direction de Pascal Mougin, spécialiste du lien entre littérature et numérique, des écrivains se prêteront à l’exercice de tester la portée de l’IA en écrivant ou coécrivant avec elle en direct. Il y aura également de belles réflexions sur la littérature à l’ère des GAFAM, et toutes les formes de littérature qui se réinventent. 

 

Ces grandes questions actuelles qui portent sur le numérique et le rôle de l’IA dans la littérature, ainsi que les enjeux professionnels de l’industrie du livre et du monde de l’édition sont bien sûr les questions de demain. Voilà pourquoi Beyrouth Livres leur consacre une journée entière. « Cette journée professionnelle est l’une des grandes innovations de ce Festival » nous dit Sabine Sciortino pour qui ce sont là les vraies grandes questions d’actualité dont on ne peut désormais plus faire abstraction. 

 

Un grand festival donc pour faire la fête et s’instruire et qui laisse sa part belle aux libraires dont les 5 partenaires (Antoine, Le Point, Stephan, Orientale, La Phénicie,) avec lesquelles le travail en amont s’est fait de manière très étroite seront là pour étaler leurs stands fournis de nouveautés de la rentrée littéraire dans le cadre de la grande librairie éphémère du festival à l’ESA. 

 

Mais au-delà de cette semaine de Festival, le livre au Liban doit continuer à trouver son marché et ses lecteurs. Le prix du livre aujourd’hui inaccessible pour certains au Liban, a poussé la réflexion en vue d’apporter des solutions adaptées à la conjoncture actuelle. Sabine Sciortino nous explique le travail entrepris au sein des six médiathèques de l’Institut français dont le réseau a connu récemment une mutualisation de sa base de données, permettant ainsi à un abonné, quelque soit la ville où il se trouve, de profiter de la totalité du catalogue qui compte près de 75 000 ouvrages toujours renouvelés en fonction des nouvelles sorties. Avec le soutien de l’Institut français, une collaboration aussi a été initiée entre les maisons d’édition de livres Jeunesse et 3 éditeurs libanais (Stephan, Antoine Orientale) pour leur permettre d’acquérir des droits et d’imprimer des ouvrages à prix réduits au Liban. 

 

Pour en savoir plus, cliquez ici

 

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