Alors que la société française s’émeut de l’explosion du 4 août et des dégâts qui en ont découlés, les propositions d’aide aux artistes se multiplient, sans trop savoir dans quelle direction se diriger. Simultanément, les artistes du Liban cherchent des solutions, mais peinent à trouver vers qui se tourner. Dans une telle conjoncture, Correspondaences est pensé comme la main invisible qui viendrait se faire rencontrer l’offre et la demande, l’initiative destinée à mettre le e dans l’a.
Exit les appels à candidatures, concours et autres sélections, Correspondaences s’adapte aux besoins des artistes plutôt que de créer des cadres qui filtrerait les sollicitations. Les réponses apportées par l’équipe sont personnalisées selon les besoins de chacun. Et parmi les demandes, la constatation la plus probante reste la nécessité, communément partagée, d’échanger, de dialoguer, de rencontrer, à un moment où les crises, économiques, politiques et sanitaires, tendent à isoler.
Pour répondre à cet esseulement, une des initiatives de l’entreprise repose sur la mise en place de “correspondants” qui s’engagent, bénévolement, à écouter, à partager, à aider. Artistes, curateurs, journalistes, ou bien encore intellectuels, le répertoire d’aidants offre des profils très différents, et regroupe des gens généreux de leur temps. Les rapports se veulent simples, humains, et rendent compte d’une approche organique, horizontale, qui répondrait à l’adage “quand on donne, on reçoit”. Ainsi, artistes émergents et habitués du milieu se côtoient, dans un esprit de partage, avec en tête la croyance que chacun a à apprendre des expériences des autres. Plus qu’une plateforme d’aide, c’est une volonté d’entraide qui anime Correspondaences : ceux qui en bénéficient aujourd’huisont appelés à être les correspondants de demain.
Soutenue par le Ministère de la Culture français et partie prenante du programme “Li Beirut” porté par l’UNESCO, l’entreprise, en partenariat avec l’Institut français, se concentre pour le moment sur des échanges entre le Liban et la France, mais aspire à s’étendre géographiquement. Le site internet est intentionnellement disponible en trois langues - français, anglais et arabe - afin d’être le plus inclusif possible.
Créer des ponts, tisser des liens, entretenir une communauté, casser les barrières géographiques, sectorielles, générationnelles, voici les principaux fers de lance de cette entreprise dont l’existence repose sur les aficionados et enthousiastes du Liban et de ses cultures qui, face à l’effondrement d’un système, font de la solidarité leur engagement.
Le site: www.correspondaences.org
Instagram: @correspondaences
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