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‘Bi Beirut’ de Maya Waked

23/02/2021

Comment est née votre chanson Bi Beirut ?

J’ai toujours aimé la mélodie de Bella Ciao. 

J’en ai écouté des dizaines de versions en live et en streaming. Je rêvais de la chanter en libanais. 

Quand j’ai décidé d’en écrire les paroles en 2019, j’ai voulu un texte lumineux et positif pour exprimer l'envie, de tous ceux qui sont loin, de rentrer chanter à Beyrouth. 

J’ai aussi souhaité un arrangement différent avec des instruments folkloriques russes qui ajouterait une touche spéciale à cet air déjà connu. 

Enregistrée avant la pandémie, lancée un an plus tard, elle tombe à point nommé après tout ce qui s’est passé à Beyrouth en 2020, pour raviver une lueur d’espoir. 

Les chansons choisissent leur propre destin et leur momentum. 

 

Quel rôle joue la diaspora libanaise selon vous ?

C’est aux libanais vivant à l’étranger qu’incombe la plus grande responsabilité dans le rayonnement du Liban. 

Chaque individu par sa réussite et sa solidarité avec ses compatriotes du pays natal peut remettre le Liban sur pieds. Je ne connais pas un seul Libanais expatrié qui ne soit pas impliqué dans la vie associative libanaise, ou dans des initiatives privées relayées par des talents sur place. 

Les jeunes du pays ont un potentiel énorme et grâce à la diaspora ils peuvent faire des miracles chacun dans son domaine. 

Chanter le Liban, travailler avec des musiciens et des professionnels libanais c’est aussi ma façon d'y contribuer. 

 

Le Liban pour vous, c’est …

Mon énergie, le carburant grâce auquel je continue à croire à l’art et à la musique. 

Si je n’avais pas le Liban en toile de fond, mes souvenirs, ma famille, mes amis, et mon éducation musicale libanaise je ne pourrais ni chanter, ni écrire. 

À chaque fois que j’y retourne, même pour une visite, même quand ça va mal, le Liban me procure une énergie incroyable. J’en reviens toujours avec des projets plein la tête et des étoiles dans les yeux. 

 

Comment contrez-vous la mélancolie d’un Liban meilleur ?

À travers la chanson et l’écriture. Je crois que la mélancolie du Liban fait partie intégrante de notre façon de l’aimer. Il ne s’agit plus de la contrer mais de vivre avec, de l’accepter, qu’elle puisse nous inspirer afin de réaliser les meilleurs projets pour notre pays. 

 

Parlez-nous de vos projets futurs.

Je lance prochainement un nouveau single dont j’ai écrit les paroles sur une mélodie russe. Il sera suivi par d’autres chansons dans le même registre. Je travaille également sur un nouveau concept, en attendant la fin de la pandémie pour me reproduire en concert, à Beyrouth. J’y crois…

 

Lire aussi l'entretien de Maya Waked avec John Saad

 

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