Quel est le concept d’Al-Khatt ?
Al-Khatt festival est né sous la tutelle de la fondation Khawla pour l’art et la culture - basée aux émirats - qui a pour mission de conserver et de faire revivre l’art de calligraphie arabe, mais aussi de commissionner et d’aider les artistes dédiés à cet art de l’écriture, premier moyen formel de communication entre les populations. Pour mener à bien cette mission, nous avons donc choisi quatre artistes d’origine libanaise, américaine ou encore syrienne, mais tous basés à Beyrouth, qui relaient à travers leurs oeuvres des citations à portée universelle. Ces écrits expriment la paix, la coexistence, et renvoient à ceux qui les lisent un message d’espoir et de positivité. Nous voulions que les mots des artistes puissent toucher le plus grand nombre, sans aucune distinction. Il est important de noter que l’art de la calligraphie n’est pas exclusif à l’islam. Il existe une calligraphie russe, perse ou encore turque, comme il existe une calligraphie arabe.
Beyrouth et l’escalier de l’art : deux choix symboliques ?
Le choix de Beyrouth était une évidence. Cette ville du Liban fut longtemps capitale artistique et culturelle du monde arabe, ou encore ligne de départ pour les grands artistes. C’est un creuset où vivent en symbiose une infinité de cultures, qu’elles proviennent du monde arabe ou du monde entier. Au sein de cette ville symbolique, nous avons choisi d’exposer sur cet escalier car il a lui aussi une portée significative. Par temps de guerre comme par temps de crise, cet escalier n’a jamais cessé de vivre. Il a souvent été un espace de fuite pour artistes et amateurs, une brèche dans le temps où l’on se réfugiait pour inspirer un air pur, à pleins poumons.
Comment visualiser le festival, dans un futur proche ? Et dans un avenir plus lointain ?
Vendredi soir, nous commencerons par un vernissage, avec la présence de l’ambassadeur des États-Unis, et de ceux des Emirats, suivie d’une performance artistique de la chanteuse Maissa Jallad. Puis les représentants des deux organisations fondatrices ainsi que les quatre artistes sonneront le début de cette première qui s’étendra sur trois jours. Enfin, samedi et dimanche, de 17h à 23h, les marches de l’escalier de l’art seront ouvertes au grand public. Cette année est la première édition de ce festival dont l’idée a d’ailleurs émergé de façon très spontanée, naturelle. Notre plateforme, Modern Arabesque, s’est liée à Khawla pour ce projet dont le nom parle pour lui-même : Al-Khatt, c’est « écriture » en Français. Nous avons bon espoir que cet évènement puisse se trouver une place constante dans le calendrier grégorien. Néanmoins, nous imaginons un festival qui se déplace, dessinant entre les villes du monde arabe une ligne qui les relie.
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