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‘One Voice’, la musique à la portée des plus démunis

11/12/2018|Lamia Darouni Sfeir

Par Lamia Sfeir Darouni

Unir les jeunes autour de la musique, indépendamment de leur appartenance religieuse, sociale ou communautaire, tel a toujours été le rêve de la chanteuse et soprano Tania Kassis. Aujourd’hui, en partenariat avec l’opérateur mobile TOUCH, elle poursuit son but et lance son nouveau projet ‘One Voice’ auprès de quatre écoles publiques de Beyrouth pour former une chorale et permettre à tous ces jeunes de vivre leur passion.

Pour la présidente de l’association One Lebanon, la musique est plus qu’un passe-temps. C’est ‘‘un outil unificateur qui pousse au respect de l’autre et à un vivre ensemble harmonieux’’. ‘‘Chanter en groupe offre un sentiment d'appartenance à quelque chose de plus grand que soi-même. Cela aide à sentir que nous sommes nécessaires à la grande communauté et permet surtout de préparer les jeunes à devenir des agents du changement’’, a affirmé la soprano, lors du lancement de son projet One Voice au Grand sérail le 4 décembre dernier devant un parterre de politiciens et des membres de la société Touch où les 120 élèves formés par son académie ont chanté les chants patriotiques libanais . ‘‘Lorsque j’ai rencontré un jeune garçon de 12 ans qui possédait une voix d’or mais n’avait pas les moyens de se payer ses cours de chant, j’ai senti une injustice qui m’a poussée à créer ce projet, dit-elle encore. Je lui ai offert des cours d’initiation au chant dans mon académie de musique. Et c’est la joie et la fierté que j’ai vues dans son regard qui m’a poussée à me lancer dans ce projet, affirme-t-elle doucement. J’ai compris ce jour-là, que j’avais une nouvelle mission : permettre à tous ceux qui ont envie de chanter mais ne le peuvent pas, de vivre leur passion indépendamment de leurs classes sociales et surtout de leurs moyens financiers’’. Il y a deux ans, elle entame le chantier de son grand projet, contacte le ministère de l’Education nationale et lui confie son rêve d’introduire le chant dans les établissements scolaires publics qui n’ont pas accès à la musique pour créer une chorale de plus de 100 enfants toutes confessions et religions confondues. Avec le soutien de la société d’opérateur mobile Touch, qui croit également au pouvoir unificateur de la musique, et le consentement du ministère de l’éducation, quatre écoles publiques à Beyrouth ont été sélectionnées pour former des jeunes au chant et à la musique : l’école secondaire Riad el-Solh, l’école secondaire Gébran Tuéni, l’école anglaise mixte de Chiyah et l’école du Martyre Abdel Karim Khalil.
 

Unis dans une même voix
Depuis le mois d’octobre, la musique retentit de nouveau dans les locaux, quelque peu délabrés, de ces quatre écoles publiques. A raison d’une fois par semaine, un professeur de chant de l’académie de musique de Tania Kassis, initie ces enfants aux vocalises, aux notes et surtout aux chants patriotiques que leur apprend la soprano. ‘‘Mon but n’est pas de sélectionner les plus belles voix et les meilleurs talents, mais de choisir les enfants qui ont envie de chanter, de s’évader dans la musique et peut-être de développer certains talents que j’aurai décelés, souligne Tania. La plupart de ces écoles auraient voulu donner une formation musicale à leurs étudiants, et pousser les jeunes talents, mais ils n’en n’ont pas les moyens. Et c’est cela que nous recherchons également à réaliser dans ‘One Voice’. Pour elle, cette éducation musicale peut avoir un impact très positif sur la génération future, car elle va leur apprendre ‘‘le respect de l’autre, son acceptation dans toute sa différence et surtout sa collaboration au sein de leur communauté’’. Et de poursuivre : ‘‘Les études ont montré que, chanter ensemble augmentait chez l’individu son sentiment d’appartenance à un groupe et développait en lui l’envie de réaliser quelque chose pour sa communauté. C’est en s’unissant d’une seule voix, qu’ils pourront faire changer les choses’’, conclut-elle doucement, confiant que son but aujourd’hui est d’étendre son action dans toutes les régions et les écoles publiques au Liban.


 

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