Badguèr met à l’honneur la culture arménienne pendant deux mois, dans le cadre de l’événement ‘Tu vivras mon enfant- le testament d’une vie’ pour commémorer le génocide arménien. Arpi Mangassarian, la fondatrice du centre artistique et artisanal de Bourj Hammoud, nous en parle.
Présentez-nous la deuxième édition de l’événement ‘Tu vivras mon enfant- le testament d’une vie’.
Ceux qui croisent la mort et en réchappent grâce à une volonté inouïe, chantent et célèbrent la vie sous toutes ses formes. Badguèr, une association non lucrative fondée en 2012 par la famille Mangassarian, s’est engagée dans la préservation de la mémoire arménienne. Elle revêt le rôle de gardienne de la mémoire de ses aînés et qui en sont les témoins lucides. La maman, Marie Mangassarian 98 ans, née lors de la déportation de son pays natal Malgara (Turquie), est la garante de la transmission de l’histoire. Le papa Noubar, manifeste et partage avec son entourage, chaque instant, sa joie de vivre. Il a été le fruit de la bravoure sans égal d’une maman qui s’est battue pour rester vivante et sauver les autres membres de sa famille. Ce sont ces histoires de vie et de mort que nous racontons dans les chants et les danses appris par nos grands-parents. Nous répandons ainsi et communiquons notre joie de vivre aux curieux qui recherchent notre secret que nous perpétuons. C’est le testament de nos grands-parents, Tu Vivras Mon Enfant, que Badguèr essaie de partager à travers les diverses activités culturelles et artistiques durant deux mois.
Quelle est la programmation de l’événement ?
Cet événement s'étend sur deux mois et aura lieu dans les locaux de la Maison du Créateur et de l'Artisan qui se trouve sous l'égide de l'association Baguèr. La maison sera animée par des projections de films, des concerts, des soirées musicales, des témoignages et des hommages aux enfants des rescapés du génocide qui ont glorifie la vie, l'amour, la beauté et l'humain à travers leurs œuvres et leurs créations. Les détails seront communiqués ultérieurement par les réseaux sociaux.
De quoi traite l’exposition inaugurale ‘… et la VIE l’a emporté’ ?
C’est une exposition d'une trentaine de peintures et de sculptures. Les artistes venus de toutes les régions du Liban, inspirés par l'épreuve des arméniens liée à la date de 24 Avril, suivie par la résurrection et la renaissance, exprimeront leur désir de partage et de solidarité. Un événement singulier qui mettra en valeur l’union des Libanais autour d’une cause humaine commune qui anime l’espoir.
De quelle manière l’art peut-il commémorer le génocide arménien ?
En rendant hommage à un peuple pour sa volonté de surmonter tous les moments difficiles de la vie. Cette exposition salue également la force d’un peuple vif qui sait préserver sa culture millénaire. Elle est une initiative libanaise noble où l’art se met au service d’une cause universelle et insuffle l’espoir en chacun de nous.
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