Vente de la collection Rigga Albertini
24/11/2022|Maureen Dufournet
Les œuvres d’art proposées à la vente proviennent en majeure partie de l’appartement de feue Mme Rigga Albertini. Ce sont ses enfants qui ont décidé de vendre les tableaux, l’argenterie, les bibelots, le mobilier ou encore les tapis qui garnissaient son appartement. En plus de tous ces objets, Johnny Sarkis a ajouté de nombreux lots provenant des successions et des collections libanaises comme des vases Gallé et des tableaux libanais.
Ces belles pièces ont avant tout un passé significatif puisqu’elles garnissaient initialement l’antique palais des Rigga à Rabyé, avant de finir dans le petit appartement du quartier Saint Nicholas, où va se dérouler la vente. Le choix d’effectuer une vente de gré à gré s’est imposé de lui-même. En effet, il n’y a pas la possibilité actuellement, d’organiser des ventes aux enchères pour le mobilier et les objets d’art au Liban. Les maisons d’enchères n’organisant que des ventes de tableaux libanais et arabes, l’unique moyen pour vendre ces lots est alors la vente de gré à gré. Cela consiste en une transaction reposant sur le consentement, la volonté et l’approbation de chacune des parties. C’est alors un contrat à l’amiable où les deux parties doivent se mettre d’accord sur les conditions de la vente. Cette méthode réduit les coûts pour le client acheteur, car il ne paie aucune commission sur son achat, c’est au vendeur de payer l’opérateur. Les prix sont alors accessibles, ce qui permet à la vente de toucher une plus grande partie de la population.
Parmi les 500 lots, vous pourrez retrouver certaines pièces maîtresses des grands noms de la peinture libanaise comme Yvette Achkar, Omar Farroukh, Martha Hraoui, Hrair Diarberkirian, Aref Rayes, ainsi que le célèbre peintre égyptien Mohammad Ibrahim Youssef. La vente comprend également d’autres lots phares comme un service en cristal taillé, offert par l’impératrice Eugénie au Khédive Ismaïl, à l’occasion de l’ouverture du Canal de Suez. A ce service, s’ajoutent une colossale sculpture muséale en bronze de Mercier, une collection de plus de quarante Gallé et Daum, trois objets en cuivre Tombac provenant du palais de Topkapi à Istanbul. Une collection de Biscuits et de porcelaine de Sèvres ainsi qu’un cabinet flamand en écaille de tortue et d’ivoire datant du XVIIIe siècle, viendront compléter ce petit musée éphémère qui mériterait d’être visité rien que pour le plaisir des yeux, témoignant le bon goût des collectionneurs libanais du siècle dernier.
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A savoir
Immeuble Kamel, 5ème étage au-dessus de la Joaillerie Walid et Aziz Mouzannar
Rue Ibrine, Quartier Saint Nicolas, Achrafieh, Beyrouth.
Parking disponible au Foyer Notre Dame de Ibrine.
Pour tout renseignements, veuillez contacter le +961 3207813 ou par mail : jksarkis46@hotmail.com
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