RestArt Beirut et l’expertise suisse à la rescousse du Palais Sursock
07/10/2021|Emma Moschkowitz
C’est de la nécessaire réhabilitation du patrimoine culturel de Beyrouth que naît RestART, fondé par le Libanais Joseph el Hayek, Didier Goossens du Luxembourg, Alexandru Dramu résidant en Angleterre, Marie Eve Didier de Suisse et Laurent Lise-Cabasset et Pierre-Henri Ollier résidant en France, “dont l'objectif principal n'est pas seulement de restaurer le passé mais aussi de stimuler la vie artistique de Beyrouth dans un futur proche”. Avec le soutien de l’ambassade de Suisse, RestART Beirut a fait appel à trois experts en conservation-restauration: Giacinta Jean, architecte spécialiste des bâtiments historiques et responsable de la filière conservation et restauration de la Haute École professionnelle de la Suisse italienne (SUPSI) spécialisée en arts et sciences appliqués, Giovanni Nicoli, expert dans la conservation et la restauration des stucs et peintures murales, et Giulia Russo, conservatrice-restauratrice de biens culturels. Ils sont en charge du rapport d’expertise en vue de la campagne de restauration des surfaces décoratives murales, afin de faire de cette résidence, jusque-là privée, un musée ouvert au public. Le Palais Sursock étant une propriété privée, RestART Beirut a participé au soutien et à l’accompagnement de ses propriétaires pour créer leur propre fondation porteuse du projet de la transformation du Palais Sursock en centre culturel incluant un musée privé ouvert au public.
Plus d’un an de travaux seront requis pour la rénovation du bâtiment que trente secondes de déflagration auront suffi à annihiler.
L’enjeu est triple. D’abord et avant tout, il est primordial de garantir au Liban sa richesse artistique et culturelle. Ensuite, il s’agit d’encourager l’artisanat et la création libanaise en insistant sur la transmission du savoir-faire entre les équipes suisses et internationales venues apporter leur expertise et les professionnels et étudiants locaux (des partenariats avec différentes institutions libanaises sont en cours d’élaboration). Enfin, il est question de sensibiliser la jeunesse libanaise à l’héritage patrimonial et culturel du pays. “Si ce dernier est perdu, c’est d’une certaine façon l’âme et l’identité de cette capitale qui sont en danger” déclarait l’ambassadrice de Suisse au Liban, la Dr. Marion Weichelt. Le projet vise non seulement à faire revivre la demeure de la famille Cochrane, ses intérieurs et ses collections, mais il contribuera aussi à redonner vie au tissu social libanais et à l'âme d’un Beyrouth glorieux, prospère, grandiose.
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