Youssef Ghazzawi expose à la galerie Escape jusqu’au 23 Septembre 2023, plus de 35 toiles aux couleurs lumineuses et gaies et une installation qui parle de mémoire et d’enfance qui nous laissent leurs stigmates et gravent en nous des souvenirs qui nous accompagnent tout au long de notre vie. C’est aussi, un appel aux libanais et surtout aux jeunes à ne pas déserter leur patrie et aussi leurs villages.
‘’Tous les étés de mon enfance je les passais dans mon village à Khiam entouré d’une belle nature et mon repaire était un Arzal (cabane) dans lequel je me blottissais et rêvais. « La nature a toujours influencé le peintre. Il aime l’interpréter de différentes manières et exprimer ses émotions à travers cette dernière ». « J’aime mon pays, ses couleurs et son temps radieux ». Il a quitté la France où il a habité de longues années, gagné plusieurs concours prestigieux et participé à plusieurs expositions pour revenir il y a quelques années au Liban. Il a été chef de département des Arts plastiques à l’Université Libanaise de 1996 à 2021 et signe aujourd’hui sa 14ème exposition au Liban.
Le thème choisi pour son exposition est un retour aux sources dans lequel il voudrait dénoncer l’exil des jeunes dans une époque dangereuse où l’on est balloté entre crises économique, sociale et politique. Il transmet à travers ses toiles à l’huile semi abstraites et à la structure de composition minutieusement exécutée un travail architectural qui véhicule des messages de paix, de réconfort et d’espoir. En favorisant des tonalités vives et chatoyantes, il transmet une invitation à la sérénité et à la plénitude. Dans la plupart de ses œuvres, on retrouve l’échelle en bois et l’oiseau, deux symboles très significatifs. L’échelle en bois qui a joué un rôle prépondérant dans la vie quotidienne d’autrefois, remplacée de nos jours par le fer, le béton, les ascenseurs… c’est une image pour un retour aux sources, pour sensibiliser à la beauté des choses simples auxquelles on n’attribue plus d’intérêt ou qu’on relègue aux oubliettes, privilégiant la technologie, et qui en fait apportent de la poésie. L’échelle aussi nous emmène de la terre vers les cieux et vers le céleste. ‘’Sur le plan personnel, c’est avec celle-ci que j’accédais au Arzal, au toit de ma maison. Cette ascension signifiait pour moi le passage d’un monde de la terre au monde de l’univers, loin des habitations. Cela me procurait une confiance et une indépendance tel l’oiseau qui s’affranchit de tout et déploie ses ailes pour survoler librement vers d’autres horizons.
N’est-ce pas aussi l’échelle qui indique les différentes identités sociales ? et l’oiseau est bien lié a celle-ci car il n’a pas besoin de ce moyen pour s’élever et migrer’’.
*Le 12 Septembre à 18h, l’artiste tient une conférence à la galerie Escape sur le thème : Iconographie du tableau de Max Ernst : La chambre de Max Ernst.
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