Ecouter un concert de piano et clarinette est un moment privilégié empreint de belles notes musicales passant du romantisme, à la gaité à des notes vives ou plus douces. Tel fut le cas le dimanche 12 décembre en l’Eglise Saint Elie Kantari dans le cadre de Beirut Chants. Un enchantement pour les mélomanes.
Dans son mot d’accueil Mme Micheline Abi Samra fondatrice de ce Festival a rappelé l’impact de ces concerts de décembre dans les églises et lieux de culte de la capitale et dans les souks de Beyrouth et l’espoir qu’ils sèment dans les cœurs. Elle a remercié l’ambassade de suisse au Liban pour son étroite collaboration à cet évènement culturel invitant l’ambassadrice de Suisse à prendre la parole.
Mme Marion Weichelt a exprimé sa joie d’être ce soir aux côtés de Beirut Chants, « un festival dit-elle qui « défend l’identité culturelle de Beyrouth ». Elle rappelle que « depuis sa présence au Liban de multiples activités culturelles ont été organisées entre les deux pays, et encore ce soir c’est un nouveau lien entre la Suisse et le Liban à travers la musique. Elle évoque le parcours prestigieux des deux artistes. « J’espère que vous allez aimer ce récital et passer une belle soirée ».
Découvrir de nouveaux compositeurs.
Au piano Tomas Dratva, de nationalité suisse, a étudié la musique à Lucerne et à Londres. Il s’est fait un nom de par le monde comme soliste dans les orchestres de Chambre, les concerts et les festivals. Depuis plus de 20 ans il n’a cessé de faire des enregistrements et il est connu comme professeur de piano et de mentor plein de dynamisme.
A la clarinette, Heidy Huwiler est musicienne et professeur de clarinette, qui a étudié à l’Université de musique et de théâtre de Zurich et a obtenu par la suite son master en art et musique avec distinction de l’Université de Lucerne. Elle participe à des orchestres de chambre et à plusieurs groupes musicaux et de folklore. Elle a sorti son premier CD « Rhapsodic » en 2018.
Bohuslav Martinu, Paul Juon, Artur Honegger, Niels W.Gade, Vitold Lutoslwaski sont les compositeurs choisis pour cette soirée. Ils sont soit d’origine suisse ou ont eu un rapport avec la Suisse. Ils sont nés à quelques années près dans la seconde moitié 19eme siècle. Pour cela le pianiste et la clarinettiste ont tenu à les présenter avant chaque morceau interprété, ce qui a permis à l’auditoire de mieux les cerner et de se laisser bercer par ces beaux duos piano et clarinette dans toutes leurs nuances.
Le coup d’envoi de la soirée fut donné avec « fantaisies en trois mouvements » de Robert Schumann. Le pianiste explique. « Il ne s'agit pas comme on pourrait le croire d'un recueil de trois pièces individuelles, les mouvements sont contrastés et les changements soudains d’émotions s’enchaînent sans interruption, on a droit à des moments de grande euphorie enrobés d’une introspection profonde. L’œuvre ressemble à une rêverie musicale en trois mouvements progressant d’une nature introvertie vers une exubérance extravertie, de l’ombre vers la
La soirée fut un réel plaisir, le concert piano et clarinette nous a offert un dialogue musical harmonieux entre les deux artistes.
On sort apaisé et détendu d’un tel concert. Une vraie rêverie musicale.
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