‘Le blues du pêcheur’ de Alan Alfredo Geday est une fiction historique basée sur des faits réels. C’est un mélange de culture. L’histoire se déroule après la seconde guerre mondiale jusqu’au début des années 50. Pour en savoir plus sur son premier roman, l’Agenda Culturel s’est entretenu avec l’auteur.


Présentez-nous votre nouveau roman ‘Le blues du pêcheur’
‘Le blues du pêcheur’, c’est une histoire d’amour et de déception, d’exode et d’intégration, de pauvreté et de succès. Le roman traite des conditions de vie après la deuxième guerre en Italie, de l’immigration italienne à Marseille et du milieu des artistes à Paris. Notre personnage principal, Giovanni, trace son chemin à travers une Europe en reconstruction, à la recherche de son destin. Il n’est pas à l’abri des rencontres ordinaires et extraordinaires, des aléas de la vie et des opportunités incroyables, il n’est pas à l’abri du hasard et des coïncidences qui l’amènent au plus haut et au plus bas, des tréfonds les plus malfamés de Marseille aux soirées les plus mondaines des artistes de Montparnasse en passant par la petite mer tranquille du port Livourne.

Qu’est-ce qui vous a poussé à l’écrire ?
Je suis devenu un grand lecteur à l’âge adulte. Un beau jour, j’ai découvert ce besoin pressant de dévorer des livres. J’étais à San Diego, loin de chez moi, de ma famille, je m’ennuyais, et j’ai ouvert Madame Bovary. Ensuite, je ne pouvais plus m’arrêter. Mais c’est lors d’un voyage à Paris, quelques années plus tard, que j’ai décidé d’apprendre à écrire. J’étais plein d’incertitudes quant à ce nouveau projet de vie, mais j’ai rencontré une femme, Coralie Rolin, qui aimait la littérature autant que moi et qui m’a encouragé à réaliser mon rêve. Alors j’ai commencé à écrire, et au fil des mois, le roman s’est construit, il est apparu devant moi comme par magie, et encore aujourd’hui je n’en reviens pas.


Pourquoi avez-vous eu recours aux éditions numériques suivantes AMAZON KDP et IBOOKS AUTHORS DE APPLE et non aux maisons d’édition classiques ?
Je ne travaille pas avec les maisons d’éditions classiques pour diverses raisons. L’une d’elle, c’est la volonté d’être libre. Je suis l’auteur et j’aime l’idée de rester maître du destin de mes livres. Je veux garder la possibilité de traduire mes livres et de les adapter comme il me chante. J’avais aussi envie de pouvoir choisir avec qui je travaille, la manière et le tempo, pouvoir publier quand je le souhaite.


A propos de l’auteur
Un homme sans attaches
Le Liban, mon pays natal, le pays de ma mère. Je le regarde par ses yeux. Nous avons quitté le pays pendant la guerre et je l'ai peu connu. Mais je garde en moi une partie du Liban. Le Nigéria, mon territoire d'enfance, le pays de la liberté et de la nature. C'est au Nigéria où je me sens chez moi. Les Etats-Unis, où tout est possible, où j'ai été ingénieur, où j'ai touché les étoiles avant de redescendre. Et enfin la France, où j'ai fait mes études, où je suis devenu adulte. Le pays dont je suis amoureux. 

La découverte des livres
"Il faut avoir le courage de se lancer dans la lecture d'un livre. Une fois que le seuil est franchi, tout arrive à temps", avait dit mon professeur de français. Je l'ai écouté mais tardivement. J'ai découvert le secret des livres dix ans plus tard, j'étais déjà un homme, un homme sans doute inachevé pourtant. Alors, c'est devenu une maladie, c'est devenu une religion. Ma bibliothèque est sacrée, et chaque livre lu est irremplaçable.

La passion de l'histoire
Mon premier voyage à Londres a été un voyage éclair. J'ai fait l'aller-retour dans la journée pour me procurer les œuvres complètes de Winston Churchill vendues par un mémorial. Quarante volumes que j'ai dévorés en quelques mois. Cela a marqué le début d'un parcours initiatique et j'ai continué longtemps l'exploration des grandes vies et des grands faits de l'histoire sans savoir si ma soif pourrait un jour s'étancher.