Partant de l’année 1991, où Geitani peint des paysages lumineux à l’huile sur toile à Paris, l’exposition ‘Nature Nature’ retrace plusieurs décennies du travail de l’artiste, pour finalement arriver à Beyrouth en 2019. Au fil des ans, l’artiste s’intéresse et expérimente des ingrédients plus inhabituels pour traduire des formes circulaires sur des toiles en lin, nous offrant ainsi un traitement de l’espace surprenant et plongeant. Du regard sur la nature à la réflexion à travers les éléments naturels, Bassam Geitani invite le visiteur à entreprendre son voyage d’exploration visuelle et approfondir notre relation avec la nature et ses différentes représentations dans un monde qui change. L’Agenda Culturel l’a rencontré.
En 2013, l'Agenda Culturel s'est rendu dans l'atelier de l'artiste à Furn el-Chebbak pour en apprendre un peu plus sur son travail. Regarder la vidéo en cliquant ici.
Pourquoi ce titre ‘Nature Nature’ ?
C’est d’abord la nature qui est nature. Ensuite, c’est l’expression de l’évolution de mon rapport à cette dernière. Il y a la première période en 1991, où je débutais mon expérience sur le sujet. A cette époque, j’exprimais la nature comme une image. Je ne voyais donc pas les choses de la même manière qu’aujourd’hui après plusieurs décennies d’expérimentations. Avec le temps, j’ai en effet trouvé une vision de la nature différente. J’ai voulu rassembler ces différentes visions et styles issus de mon évolution. Pour moi, faire une exposition c’est articuler des choses, provoquer un discours, faire réfléchir l’être humain.

Pouvez-vous nous parler des matériaux qui composent vos toiles ?
Outre l’acrylique, elles sont faites d’éléments naturels justement : de l’encens, de l’argile, du charbon, de la rouille… mais on y trouve aussi des allumettes brûlées ou même des paillettes !

'Nature Nature' est consacrée à la peinture uniquement, alors que vous avez présenté par le passé des expositions comprenant à la fois des vidéos, des installations, etc.
Pour cette exposition, c’était évident que seule la peinture convenait et permettait de traduire mon message. Les autres médias n’étaient pas appropriés.

Il y a-t-il un rapport entre ce thème d’exposition et les problématiques contemporaines liées à l’environnement ?
Inconsciemment oui. Je ne suis pas actif écologiquement, je n’appartiens pas à un parti vert ou autre, mais j’aime la nature, je crois en la nature et je sais que c’est de là d’où l’on vient. C’est pourquoi je suis conscient que nous devons la protéger.

Sur quel projet travaillez-vous en ce moment ?
Je travaille toujours sur plusieurs projets à la fois car je suis en recherche artistique permanente ! J’élabore mes œuvres en fonction de mes nouvelles expérimentations, elles-mêmes imprégnées de mes recherches et mes lectures du moment…
Pour en savoir plus, cliquez ici
ARTICLES SIMILAIRES
Le Liban d’hier à demain par Nawaf Salam
Zeina Saleh Kayali
14/01/2025
Transit Tripoli : Un vibrant tangage
Maya Trad
19/06/2024
« The School of Life » ou le camp d’été transformatif
Nadine Fardon
19/06/2024
Annulation de la Première mondiale de "Journée de Noces chez les Cromagnons"
11/04/2024
Lecture 79 : Ketty Rouf, Mère absolument
Gisèle Kayata Eid
11/04/2024
Le voyageur
Olivier Ka
10/04/2024
Des écrans aux idéaux: Beirut International Women Film Festival
09/04/2024
L’univers onirique de Yolande Naufal à Chaos Art Gallery
09/04/2024
De miel et de lait, une histoire douceur du Liban
Garance Fontenette
09/04/2024
Claude et France Lemand Chevaliers de la Légion d’honneur
08/04/2024