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Miroir ô miroir

04/04/2020|Anne-Marie Maïla Afeiche

Ce beau miroir à manche papyforme, ainsi nommé à cause des deux papyrus représentés au bout de son manche, pareils à une cloche renversée, a été découvert dans la tombe de l’un des rois de Byblos, Yapi-Shemou-Abi, qui a régné entre 1795 et 1780 av. J.-C. A la découverte de son tombeau en octobre 1923, d’autres trésors ont été également mis au jour : un coffret en obsidienne, des bijoux, des objets en bronze, de la vaisselle précieuse, pour ne citer que ceux-ci. 

 

Le miroir (47 cm de long) se compose d’un disque en argent dont le poli a toutefois disparu. Le manche en bois est recouvert à ses extrémités de feuilles d’or. Il est orné à sa partie supérieure d’un anneau gravé de quatre traits, un clin d’œil aux liens qui retenaient les feuilles de papyrus, symboles de renaissance. Tandis qu’à sa partie inférieure la base du manche est décorée d’une douille en or, à huit pointes. 

 

L’habitude de placer des miroirs dans les sépultures apparait dans les tombes Égyptiennes de la 12e dynastie, soit entre le 20e et le 18e siècle av. J.-C. Notre miroir de Byblos témoigne de l’influence des coutumes et des croyances égyptiennes à cette période; il reflète aussi l’interaction entre la cité portuaire et l’Égypte, liés par des relations culturelles et commerciales séculaires. Ce miroir serait un cadeau que fit le pharaon Amenemhat IV (1797-1790 av. J.-C.) à notre roi Yapi-Shemou-Abi, en échange peut-être du précieux bois de cèdre.

 

On pourrait aussi envisager que ce bel objet ait été réalisé localement, à l’imitation des modèles égyptiens, par de talentueux artisans de Byblos.

 beau miroir à manche papyforme, ainsi nommé à cause des deux papyrus représentés au bout de son manche, pareils à une cloche renversée, a été découvert dans la tombe de l’un des rois de Byblos, Yapi-Shemou-Abi, qui a régné entre 1795 et 1780 av. J.-C. A la découverte de son tombeau en octobre 1923, d’autres trésors ont été également mis au jour : un coffret en obsidienne, des bijoux, des objets en bronze, de la vaisselle précieuse, pour ne citer que ceux-ci. 

 

Le miroir (47 cm de long) se compose d’un disque en argent dont le poli a toutefois disparu. Le manche en bois est recouvert à ses extrémités de feuilles d’or. Il est orné à sa partie supérieure d’un anneau gravé de quatre traits, un clin d’œil aux liens qui retenaient les feuilles de papyrus, symboles de renaissance. Tandis qu’à sa partie inférieure la base du manche est décorée d’une douille en or, à huit pointes. 

 

L’habitude de placer des miroirs dans les sépultures apparait dans les tombes Égyptiennes de la 12e dynastie, soit entre le 20e et le 18e siècle av. J.-C. Notre miroir de Byblos témoigne de l’influence des coutumes et des croyances égyptiennes à cette période; il reflète aussi l’interaction entre la cité portuaire et l’Égypte, liés par des relations culturelles et commerciales séculaires. Ce miroir serait un cadeau que fit le pharaon Amenemhat IV (1797-1790 av. J.-C.) à notre roi Yapi-Shemou-Abi, en échange peut-être du précieux bois de cèdre.

 

On pourrait aussi envisager que ce bel objet ait été réalisé localement, à l’imitation des modèles égyptiens, par de talentueux artisans de Byblos.

 

Anne-Marie Maïla Afeiche

Directrice générale

Conseil général des Musées

 

 

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