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Zeina Saleh Kayali est fondatrice et directrice de la collection "Figures musicales du Liban" aux éditions Geuthner (Paris). Elle vient de publier deux opus consacrés à Toufic El Bacha et Abdel Rahman El Bacha et travaille au prochain ouvrage consacré à Georges Baz. 

www.patrimoinemusicallibanais.com

 

 

Quel regard portez-vous sur le centenaire du Liban ?

Un regard angoissé et déçu. Cent ans après, le bilan est hélas misérable... Méritons-nous ce beau pays qui était censé être un exemple de dialogue des cultures et des civilisations ? N'est-il pas devenu, en cent ans le symbole de la gabegie et de l'incurie ? Qu'avons-nous fait de nos talents ? 

Considérez-vous que le Liban est votre patrie définitive ?

Sans aucun doute et avec certitude. Le Liban est comme un enfant malade au chevet duquel je me dois de me tenir. On n'abandonne pas un enfant qui souffre. 

Comment avez-vous vécu la catastrophe du 4 aout ?

Je me considère comme une miraculée, ayant quitté deux minutes plus tôt une pièce qui a été dévastée par l'explosion. J'étais descendue acheter un paquet de cigarettes. Le Liban, pays de tous les contrastes, est sans doute le seul lieu du monde où la cigarette peut sauver la vie...

En ces jours historiques, quelle serait votre propre « Déclaration pour le Liban »

Je souhaite que le Liban se relève par le biais de son éducation et de sa culture. Les Libanais ont prouvé à quel point ils pouvaient briller individuellement. Ce n'est malheureusement pas le cas collectivement. Il y a tout un travail à faire pour arriver à une volonté commune de construire un pays en essayant de s'affranchir du nombrilisme qui nous étouffe encore. Je voudrais que la culture soit considérée comme un vrai facteur de construction de l’identité libanaise et non comme un loisir de milliardaires blasés. Pour cela il faudrait une véritable politique culturelle centralisée. Vous me direz que pour avoir une politique culturelle, il faut déjà avoir une politique. Mais est-il interdit de rêver ? 

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