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Les compositeurs libanais : Salvador Arnita (1914-1984)

26/05/2020|Zeina Saleh Kayali

Tous les mélomanes des années d’avant la guerre du Liban qui fréquentaient l’Assembly Hall se souviennent peut-être du nom de Salvador Arnita, compositeur, chef de chœur et organiste titulaire de l’Université américaine de Beyrouth. 

 

Né en 1914 à Jérusalem, Salvador Arnita perd sa mère alors qu’il n’a que 6 ans. Il est confié au monastère des Franciscaines de Jérusalem et c’est là, à travers les chants des religieuses, qu’il découvre la musique. Il commence dès lors l’apprentissage de l’orgue et, à l’âge de 11 ans, il est déjà l’assistant de l’organiste titulaire de l’église du Saint Sépulcre à Jérusalem ! 

 

En 1931, Salvador Arnita part pour Alexandrie où il devient le chef de chœur et l’organiste titulaire de la cathédrale Sainte Catherine. C’est alors qu’il commence à composer ses premières œuvres de musique sacrée. En 1934 il reçoit une bourse pour aller se former en Italie avec les plus grands maîtres et en 1937 il poursuit sa formation à Londres. 

 

A son retour en Palestine en 1940, Salvador Arnita commence à se faire connaître comme compositeur et ses œuvres sont interprétées par l’orchestre philharmonique de Palestine, mais en 1948…. Arrive la naqba. Il est alors obligé de quitter la Palestine pour le Liban où il rejoint l’Université américaine de Beyrouth. Ses très grandes connaissances musicales et techniques font qu’il accède rapidement au poste de doyen du département de musique, organiste, chef de chœur, bref il le « Monsieur musique » de l’université jusqu’en 1979. 

 

Parallèlement à son activité de pédagogue, Salvador Arnita est régulièrement invité à diriger d’importants orchestres en Europe et aux Etats-Unis. 

 

Le catalogue de Salvador Arnita est riche et varié et sa musique, d’écriture très occidentale, fait souvent appel à son âme d’oriental. La tolérance entre les religions lui tient énormément à cœur et elle est très présente dans son processus de création. Ainsi, en 1968, il compose la Cantata dramatica qui, pour la première fois, superpose le chant du muezzin avec le carillon des cloches. Il a été bien imité depuis et, a disparu, en pleine guerre du Liban, dans un anonymat absolu. 

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