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LES COMPOSITEURS LIBANAIS : Rita Ghosn

Musique

27/04/2020|Zeina Saleh Kayali

Tous les mois Zeina Saleh Kayali, fondatrice et directrice de la collection Figures musicales du Liban aux Editions Geuthner, fait pour l’Agenda culturel le portrait d’un compositeur libanais. Qu’ils soient décédés en ayant jeté les bases de la musique savante libanaise, qu’ils soient vivants au Liban ou a l’étranger, ces créateurs souvent méconnus, portent haut les couleurs de notre cher petit pays par le biais de leurs musiques et méritent, pour le moins, un coup de projecteur. 

Du langage musical de Rita Ghosn, le compositeur et critique Pierre-Petit avait coutume de dire : « Il est d’une totale originalité et ne suit aucun parti pris». C’est avec lui que Rita Ghosn a travaillé le contrepoint, l’orchestration et la composition. « Il m’a révélée à moi-même, en dévoilant ma vraie personnalité musicale » dit-elle.

 

Née à Beyrouth, Rita Ghosn commence, à l’âge de quatre ans, l’apprentissage de «ses deux langues maternelles », la musique et le français. Elle poursuit ses études de piano en lien avec le Trinity College of Music de Londres et y obtient, en 1982 son diplôme d’Associate Teacher in Pianoforte. Elle suit en parallèle un cursus de composition et de piano à l'Ecole normale de musique de Paris, et interprète ses premiers opus pour piano salle Gaveau à 17 ans : Rêverie et Ballade héroïque, deux œuvres gravées chez Philips. En 1985, Rita Ghosn obtient un prix de composition symphonique pour Nuit, sur un poème de Saïd Akl.

 

Parallèlement à son cursus musical, Rita Ghosn suit des études universitaires de psychologie ce qui l’amène à découvrir de « nouveaux horizons intellectuels sur le rôle et les fonctions thérapeutiques de la musique dans la construction de l’humain ».

 

Ses œuvres symphoniques sont interprétées par de prestigieuses phalanges en Europe comme aux Etats-Unis et par de grandes solistes comme la mezzo Viorica Cortez (Poème symphonique opus 9 sur un texte de Gibran Khalil Gibran) ou encore la soprano Inva Mula au Théâtre des Champs-Elysées sous la baguette de Jean-Claude Casadesus (Trois sonnets de Louise Labbé).

Ses pièces pour piano, Sur un fil et Intermède, éditées à Paris chez Max-Eschig, lui valent le Premier prix de composition du concours Music & Earth de Sofia en 1999.

 

Plus récemment, pour Arte, elle signe un oratorio chanté en araméen, Liturgy, aux éditions Choudens, pour le film de Jacques Debs, Miroirs brisés.

Elle développe actuellement sa « Méthode Interactive Arlequin », qui propose une approche ludique et pédagogique de l’éveil musical, expérimentée en milieu scolaire et à paraître aux éditions Brasavel, Paris. Depuis 2015, elle est secrétaire générale de l’Association française pour l’Education musicale (AFEM).

 

En novembre 2019, dans le cadre de la première édition des Musicales du Liban à Paris, le Concertino pour deux pianos de Rita Ghosn est interprété en création mondiale par les pianistes Betty Salkhanian Kourtian et Georges Daccache.

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