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OIB : une conférence pour comprendre les enjeux de la reconstruction après la guerre

17/11/2018

Du 29 novembre au 1er décembre, L'Institut oriental de Beyrouth (OIB) accueille une conférence internationale sur la reconstruction des quartiers et des liens de voisinages dans les pays victime de la guerre. Une vingtaine de chercheurs d'horizons différents exposeront le fruit de leur travail, de la Syrie à l'Allemagne après la deuxième guerre mondiale en passant par Hiroshima. Rencontre avec l'historienne Birgit Schäbler, directrice de l'OIB.
 

Quelle est l'objectif général de cette conférence ?
La reconstruction des villes et des quartiers après la guerre est une question centrale au niveau international. C'est aussi un sujet relatif au Moyen-Orient où plusieurs pays sont confrontés à cette question en ce moment. Le but de la conférence est de rassembler différents champs de connaissances qui interagissent peu entre eux d'habitude : historiens, sociologues, anthropologues, architectes, urbanistes et activistes. L'espoir que nous avons, c'est qu'avec une approche globale nous puissions poser des questions comme : qu'est-ce que l'on peut apprendre non seulement de l'Europe mais aussi d’autres régions du monde après la deuxième guerre mondiale? Étudier des exemples où la reconstruction s'est bien passée, d'autres où cela n'a pas fonctionné.
C'est une tentative d'approcher la question de manière multi-disciplinaire et internationale en s’intéressant à des cas particuliers. Essayer de comprendre s'il y a un bon moyen de reconstruire, une manière qui permette aux gens de vivre ensemble à nouveau.

La conférence approche le problème de la reconstruction au niveau international, mais en même temps elle se concentre sur l'aspect local, les quartiers...
Il s'agira en effet d'essayer de comprendre la reconstruction en partant d'en bas. Le sujet du voisinage qui est un de nos sujets de recherche à l'OIB cette année, est central. Souvent lorsque l'on parle de cette thématique on pense politique de reconstruction, aux partis-prenants officiels. Nous préférons nous demander ce que les gens vivants dans les quartiers ont à dire. Le voisinage n'est pas seulement géographique ou territorial, c'est surtout un ensemble d’interactions sociales. Comment une guerre change cela? Il faut comprendre quelles étaient les modalités du voisinage avant la guerre pour comprendre comment reconstruire un quartier de manière à ce que les gens veulent y revenir, parfois en y incluant les réfugiés.
C'est cette approche qui nous semble adaptée que nous voulons mettre en valeur. Il ne s'agit pas seulement de reconstruire les lieux mais aussi les liens sociaux au sein de ces lieux.

Pensez-vous que l'on puisse tirer de ces exemples très différents, Hiroshima, Beyrouth ou Varsovie, des principes généraux qui permettent de mieux comprendre les reconstructions en Syrie ou en Irak ?
C'est évident qu'il y a de grandes différences entre une guerre civile et le bombardement aérien d'une ville. Mais je pense que l'histoire de la reconstruction des Balkans par exemple, peut être assez intéressante car elle concentre de nombreux problèmes que l'on rencontre au Moyen-Orient. C'est un espoir que nous avons avec cette conférence, entrevoir des éléments de réponses qui permettent de comprendre comment reconstruire Mossoul ou Alep. En tout cas le sujet sera ouvert, nous sommes très curieux par avance de ce que l'on pourra tirer de la conférence.

Une journée entière sera consacrée à Beyrouth et au Liban. Quel en sera le contenu ?
 

Le programme sera très varié. Au Liban, nous avons la chance d'avoir beaucoup d'études sur le sujet de la reconstruction. Nous aurons des interventions sur les liens de voisinage pendant la guerre vues par le prisme de la littérature, un point de vue artistique avec la présence de Marwan Rechmaoui ou encore une intervention sur la reconstruction dans la banlieue sud de Beyrouth. Mais nous nous concentrerons sur d'autres régions comme le Liban sud ou la reconstruction du quartier historique de Bint Jbeil après la guerre de 2006.


 

Pour en savoir plus, cliquez ici

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