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Fifog : le cinéma Entre Orient et Occident

Conférences / Films

CINEMAFESTIVAL

La 9ème édition du Festival international du film oriental de Genève (Fifog) continue à explorer les sociétés orientales dans leur diversité et à interroger les frontières entre l’Orient et l’Occident. Une centaine de films – fictions, documentaires et courts métrages - inédits ou peu connus en Suisse, seront projetés du 4 au 13 avril 2014 à Genève, à Versoix, à Lausanne et en France voisine. Des débats et une plateforme d’expression pour les jeunes réalisateurs suisses et orientaux sont également au programme.
Tahar Houchi, fondateur et directeur artistique du Fifog, nous en parle.


La 9ème édition de Fifog fait un focus sur le cinéma syrien. Parlez-nous-en.
Chaque année, le Fifog met en lumière le cinéma d’un pays spécifique. Après le Liban l’an passé, nous avons décidé de mettre en lumière, au travers d’un regard large, les cinéastes syriens, qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur. Cette programmation syrienne montre un cinéma dynamique et de qualité malgré les souffrances qu’endure le peuple. Ce programme, au delà des conséquences de la terrible guerre qui génère des souffrances insoutenables, renseigne sur les rapports étroits qu’entretient le cinéma avec le réel. Le cinéma est une sorte de miroir, mémoire et exutoire.

Quelle est la thématique phare de cette édition ?
Pour cette 9ème édition, le Fifog met en avant le corps dans tous ses états. Nous sommes intéressés par la relation que les artistes entretiennent avec le corps, qu’il soit humain ou social, et par la façon dont le cinéma traite ce sujet : objet fantasmagorique qui peut également susciter la confrontation idéologique. Le Fifog 2014 propose donc une série de films qui traitent du corps individuel et collectif et de ses multiples représentations. L’impact des actions des FEMEN sur les femmes d’Orient, montre à quel point le corps peut être espace d’expression et de confrontation idéologiques. 
Le film ‘Jasad et La reine des contradictions’ d’Amanda Homsi-Ottoson, pose aussi la question de la représentation du corps dans la société libanaise en particulier.
C’est pourquoi nous proposons un débat avec plusieurs intervenants : Tahar Ben Jelloun, Amanda Homsi-Ottoson et Alexandra Chevtchenko. Tahar Ben Jelloun abordera la représentation du corps en Orient et en Occident lors de la conférence qu’il donnera à l’Université de Genève. Nous ne pouvions décemment parler du corps sans évoquer ses expressions artistiques, telles que la danse. Plusieurs films de notre programmation traitent en effet du sujet de la danse, et permettent à de nombreux artistes de s’exprimer, notamment à ceux qui ne suivent pas les lignes conformistes.

Tahar Ben Jelloun est le président d’honneur de cette édition. Pourquoi ce choix ? Et quel est son rôle ?
Au travers de ses écrits transparaît la sensibilité de Tahar Ben Jelloun au rapprochement culturel et au dialogue inter-civilisationnel. Cela correspond à la mission de notre festival. Bien entendu, notre choix repose également sur le fait que Tahar Ben Jelloun a traité le corps, qu’il soit humain ou social, dans plusieurs de ses œuvres. Le Fifog a le plaisir d’organiser deux évènements en la présence de ce parrain exceptionnel afin de faire profiter nos festivaliers de sa lumière. Nous collaborons avec l’Université de Genève pour organiser une conférence sur la représentation du corps en Orient et en Occident, et traiter le sujet du corps comme objet de désir et d’espace de confrontations idéologiques, avec plusieurs intervenants.

Comment s’est faite la sélection des films ?
Nous sillonnons des festivals pour trouver des perles rares. Aussi, nous lançons un appel à films via divers canaux de communications. Nous précisons une thématique, mise en valeur, afin d’éviter une noyade dans les films. Ensuite, nous procédons au visionnement, à l’annotation et à la présélection. Nous revenons une autre fois pour demander aux présélectionnés d’officialiser leur désir de participation. Enfin, nous établissons une liste selon les critères de qualité et de correspondance avec la thématique de l’année. Aussi, nous essayons de tenir un équilibre par pays, sexe, âge et catégorie.

Qu’en est-il des compétitions de cette édition ?
Plusieurs compétitions sont au programme. En plus des traditionnelles (longs métrages, documentaires et courts métrages), nous avons mis en place Le Prix de la critique. Nous avons aussi deux compétitions scolaires. Il est clair et évident que nous traitons de manière égale tous les films que nous sélectionnons. Les résultats des compétitions ne sont que des compromis à la fois objectifs et subjectifs du groupe formant le jury.

Votre coup de cœur pour cette édition ?
La programmation d’un festival est une grande et extraordinaire aventure. Au moment de l’élaboration, on ne connait jamais le résultat final. Dans ce sens, chaque film est une pièce importante, aussi petite soit-elle, sans laquelle l’édifice ne tiendrait pas. Sinon, en parlant de films libanais, j’ai aimé ‘Al Ousfouri’ de Fouad Alaywane et les courts métrages libanais sélectionnés dans ‘Orient-Express 6 | Liban| 94’, ‘Les cerises du bateau’ de Sarah Hatem, 'A tempo : The 3rd Act’ de Maria Abdel Karim, ‘People Disappear All The Time’ de Cyril Nehme, ‘Le Pantalon’ de Clément Vieu, ‘Ziad’ de Gregory Rateau et Sarah Taher. J’espère que le public aura autant de plaisir à les découvrir que j’en ai eu à les visionner. 



> Télécharger tout le programme du festival Fifog
 

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