Après la sortie, en janvier 2025, de son premier roman de littérature générale Zadig et Zoé chez L'Harmattan, Carole Awit, qui est également écrivaine pour la jeunesse, enseignante-chercheuse et journaliste, publie son premier recueil de poèmes, Quartiers de lune, aux éditions Artliban Calima. L'Agenda culturel a souhaité lui poser trois questions au sujet de cette œuvre où les mots et les illustrations se côtoient et révèlent un univers poétique imagé et vibrant.
Qu’est-ce qui fait la particularité de votre premier recueil de poèmes publié ?
Quartiers de lune est né du désir de faire dialoguer deux formes d’expression que j’aime particulièrement : la poésie et le dessin. Les poèmes qui forment ce recueil sont accompagnés d’illustrations que j’ai réalisées ; il s'agit d'une manière de prolonger le souffle des mots, de leur offrir une forme, une texture, un écho visuel.
Ce qui fait la particularité de ce recueil, c’est cette rencontre entre le sensible et le visible, entre l’émotion et sa représentation. La nature, le ciel, la lune et les étoiles y sont des motifs récurrents, des symboles rappelant que la beauté peut rayonner au cœur même de l'obscurité.
Quartiers de lune est à la fois une traversée intime et une expérience partagée, un recueil dont les poèmes invitent à écouter les murmures du monde autant que ceux du cœur et à traverser les paysages mouvants de l’âme humaine.
Quels thèmes les lecteurs découvriront-ils dans ce recueil ?
Dans Quartiers de lune, j’explore la fragilité et la force de l’âme humaine. Il y est question de ce que nous portons tous en nous mais que nous n’osons pas toujours nommer : la douleur, l’absence, les traumatismes liés à la guerre, les rêves déchus et les blessures enfouies. Mais on y trouve également l’espérance, les éclats de lumière et les grandes métamorphoses qui traversent nos vies.
J’ai voulu que ce recueil explore la vulnérabilité de l'âme humaine sans qu’il ne soit sombre. Qu’il rappelle aux lecteurs que, même dans la nuit la plus noire, quelque chose veille encore : une lueur, un souffle, une étoile.
La lune traverse tout votre recueil Quartiers de lune. Qu’incarne-t-elle pour vous et pourquoi avoir choisi cet astre ?
La lune, pour moi, est bien plus qu’un astre : elle est une présence silencieuse, un témoin des métamorphoses humaines. J’aime ce qu’elle incarne : la cyclicité et la lumière fragile qui ne brille que parce qu’elle accepte l’ombre. Elle change, disparaît et revient comme nos émotions, nos élans, nos blessures.
En choisissant ce titre, j’ai voulu évoquer cette idée de passage et de transformation. Chaque « quartier de lune » représente un pan de vie et une manière différente d’habiter la nuit. C’est aussi une métaphore de la résilience : même lorsque la lumière semble s’effacer, elle n’est jamais tout à fait perdue.
Quartiers de lune parle donc de cette lumière intérieure que chacun porte en soi, vacillante parfois mais toujours capable d’éclairer un chemin.
Avec la publication de ce recueil illustré, je souhaite enfin que les lecteurs puissent se rappeler que la poésie a un grand pouvoir, celui de résonner en eux pour les aider à traverser la vie.
Carole Awit dédicacera son recueil Quartiers de lune le mercredi 3 décembre 2025 de 16h à 10 h à l’Ordre des médecins – Tohwita lors du salon des signatures organisé par les éditions Artliban Calima.

