Alors qu’elle s’apprête à donner plusieurs récitals au Royaume Uni, aux Pays Bas et en France, la pianiste libanaise, née Nada Loutfi et établie aux Etats-Unis, répond aux questions de l’Agenda Culturel.
Vous faites une brillante carrière aux Etats-Unis, mais en fait vous incarnez le dialogue des cultures ?
Si vous voulez ! Je vis aux Etats-Unis depuis de nombreuses années et j’en ai pris la nationalité, je suis d’ascendance libano-hongroise et j’ai suivi mon cursus musical au Conservatoire national supérieur national de Paris dont je suis sortie avec un premier prix.
Vous donnez bientôt trois concerts en Europe ?
Absolument, je commence par Paris le 17 octobre au Kawai Showroom, puis le 24 octobre au Bechstein Hall de Londres et enfin le 7 novembre au Pianola Museum d’Amsterdam.
Qu’allez-vous y interpréter ?
Des œuvres de Bach, Brahms et Schubert, mais, plus original et inédit, trois pièces de la compositrice franco-libanaise Violaine Prince (née en 1958), établie à Montpellier dans le Sud de la France Je viens de créer ces pièces aux Etats-Unis et les jouerai pour la première fois en Europe.
La compositrice sera présente ?
Oui, elle me fait l’amitié d’être présente au concert de Paris et cela m’émeut profondément.
Vous dites que ces pièces n’ont jamais été jouées ?
En effet, et je ne le savais pas quand je les ai choisies. C’était des coups de cœur. Je me suis immédiatement retrouvée dans la musique de Violaine Prince et j’ai trouvé que ces trois pièces allaient parfaitement avec mon programme.
Pouvez-vous nous en dire plus sur ces œuvres ?
Le Nocturne n° 4 est une pièce un peu lente, atmosphérique, la deuxième, Réminiscence, est plus carrée à la manière d’une Invention de Bach avec au milieu une rêverie en forme de valse et la troisième, Division et Partage, est beaucoup plus intense du début à la fin.
Vous en avez discuté avec la compositrice ?
Oui ! Elle m’a expliqué d’où lui venait son inspiration et le Liban y est extrêmement présent. On entend par moment le oud, des taqassim, le tout structuré à l’occidentale ce qui donne un mélange extrêmement attachant. Le fait de commencer le programme par Bach est aussi intéressant, car il est une grande source d’inspiration pour Violaine.
En jouant la musique de Violaine Prince, je pense au Liban du début à la fin. Le Liban qui me manque tant.
Pour plus d’information sur la tournée européenne de Pianist Nada :
https://pianistnada.com/event/pianist-nada-performs-at-the-kawai-showroom-in-paris/
https://pianistnada.com/event/pianist-nada-performs-in-amsterdam/
