Il aime les grandes salles et les parterres enthousiastes le lui rendent bien. Est-ce dû à ses talents de musicien avérés ? À son charisme naturel ? Sa touche personnelle pour s’adresser à son public ? Le choix de ses interprétations ? Les thèmes de ses spectacles ? Sa gaité contagieuse ? Son enthousiasme à faire courir ses doigts sur le piano ? Sa virtuosité indéniable face au clavier ? Sa simplicité débonnaire ?
Michel Fadel c’est un peu tout ça et encore plus.
Pour un soir, il a enflammé les spectateurs de la métropole lors d’une soirée mémorable en interprétant des morceaux connus certes, mais bougrement interprétés et partagés.
Et c’est peut-être le plus grand talent de ce musicien compositeur : Savoir faire chanter son public.
Lors d’un concert unique, intitulé « Hommage aux légendes », la salle de spectacle de 850 personnes du complexe Pierre Péladeau de l’UQAM à Montréal, reconnue pour avoir une des meilleures acoustiques de la ville, affichait complet.
Assisté par une douzaine de musiciens (dont deux de ses frères) et de chanteurs résidant à Montréal, Michel Fadel, sans répit, durant deux heures consécutives, a joué les grands airs de Zaki Nassif, Abdel Halim, Kazem el Saher, Ziad el Rahbani et bien d’autres, mais aussi avec la même fougue des airs occidentaux célèbres. Généreux de sa personne, le musicien l’a été tout autant avec de jeunes interprètes qui ont pris le micro, certains venus du Liban et d’autres recrutés sur place, comme la talentueuse Christa Maria qui a interprété de sa voix cristalline une chanson des Abba : « The Winner takes it all ».
Le musicien résolument adulé par les spectateurs a su rejoindre les cœurs des Libanais venus applaudir des dizaines d’air qui leur rappellent leur Liban chéri et ses ambiances incomparables. Et Michel Fadel les aura bien servis…
Celui qui a le don de rendre le public heureux a récidivé deux soirs plus tard dans un restaurant de la ville lors d’une soirée à guichet fermé. Un double double pour JPAL Production.