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Marie et le Liban – Le Rocher de Harissa #4

20/05/2025|Jocelyne Dagher Hayek

Marie et le Liban ! Deux mots unis, apparentés.

La Vierge et le Liban s’accompagnent et s’harmonisent comme le cadre et le portrait, comme la figure et la réalité.

Joseph Goudard s.j. (1908)

 

À la suite de l’inauguration du sanctuaire, sa gestion fut confiée à la Congrégation des missionnaires libanais maronites. Deux plaques de marbre dans le sanctuaire rappellent, en latin et en arabe, cette année de 1908 : « Cum gloria Libani data est per secula Beatae Mariae Virgini Deiparae Immaculatae » (Comme la gloire du Liban a été donnée pour toujours à la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, Immaculée).



Dans ses dernières volontés, Mgr DUVAL avait souhaité voir ses restes déposés dans le sanctuaire, aux pieds de la Vierge. On trouve, sur la façade ouest du monument, une plaque commémorative de cet épisode en reconnaissance de l’engagement total de Mgr DUVAL en faveur de l’édification du monument à la gloire et pour l’amour de la Vierge Marie.



Le pape Jean XXIII visite le sanctuaire en 1954 à l’occasion du 50eme anniversaire de sa fondation.

En 1965, afin de faciliter l’arrivée des pèlerins et visiteurs de plus en plus nombreux au sanctuaire, que l’on atteignait par une route carrossable, un téléphérique est construit. Au départ de la route côtière de Jounieh, il remonte la colline de 500m de dénivelé en 12 minutes offrant une vue splendide sur la forêt en contrebas et la baie de Jounieh.



La réputation du site va grandissant. Les visiteurs, fidèles et touristes, affluent du monde entier. Toutes les origines, religions et croyances se retrouvent chaque année dans ce haut-lieu de prière et de méditation. Les autorités religieuses décident alors d’acquérir des terrains limitrophes afin de construire une basilique pouvant accueillir plus de monde et permettant de grandes célébrations.

 

La première pierre de ce projet ambitieux est posée le 31 mai 1970 par sa béatitude le patriarche MEOUCHY en présence de M. Charles HELOU, président de la République de l’époque, de M. Rachid KARAME, 1er ministre, de prélats catholiques et orthodoxes, de diplomates et de nombreux fidèles.

 

Le design du monument fait l’objet d’un concours. L’architecte Pierre KHOURY l’emporte avec un projet architectural combinant deux symboles forts du Liban : le cèdre et un navire phénicien. Pouvant accueillir jusqu’à 3500 personnes, il fait 115m de long, 67m de large et 110m de haut. Sa grande baie vitrée, de 20m de large sur 42m de haut, située derrière l’autel, permet de contempler la statue de ND du Liban au sommet du sanctuaire original. Deux compagnies françaises ont contribué aux travaux d’édification de la basilique réalisés par les ingénieurs Louis CORDAHI et Mouin AOUN. L’une a supervisé le montage de l’échafaudage et l’autre a œuvré à l’assemblage de l’immense façade vitrée et aux détails complexes du design.



Harissa qui n’était qu’un joli petit village est devenu un grand site chrétien d’Orient qui compte aujourd’hui plus de 20 églises et monastères. La dévotion à ND du Liban se répand dans les communautés chrétiennes hors du Liban, en Australie, en Argentine, aux USA, en Afrique du Sud … où il est fréquent de trouver des statues semblables à celle de Harissa et des cathédrales ou églises érigées à son nom.


 

Bibliographie : Lucien GOUDARD s.j. – Christian Taoutel – Archives de l’Orient-Le jour.


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