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Joumana Jamhouri ou le voyage photographique au fil de l’eau

Art

02/07/2025|Zeina Saleh Kayali

Alors qu’elle présente Flow à la Galerie Tanit, une série d’œuvres dont le thème est l’eau, la photographe Joumana Jamhouri répond aux questions de l’Agenda culturel.


Vous avez régulièrement exposé vos photos à travers le monde ces dernières années ?

Oui collectivement et en solo, au Liban, Abu-Dhabi, Mexico, Washington, Munich, Sao Paolo, New York ainsi qu’à Paris Photo en 2023 et 2024. Mais cette exposition à la Galerie Tanit est particulière.  Je la ressens comme un parcours visuel qui interroge notre lien à l’eau et elle a pu être réalisée grâce au précieux soutien de Nathalie et Peter Hrechtakian, et bien évidemment de Naila Kettaneh.


Justement l’eau, parlons-en ! C’est un thème qui vous obsède ?

L’eau m’a toujours fascinée tout en m’effrayant. Elle m’attire et me fait peur en même temps. Je la vois comme un témoin du temps, une source de vie. Elle sépare les pays et les continents mais elle les unit aussi. Vous voyez tout cela est très paradoxal !


L’eau a toujours été très présente dans votre œuvre. Y compris dans vos photos industrielles.

Oui mais je me suis un peu détachée de la photo industrielle, disons que j’ai fini par en être lassée alors que pendant de nombreuses années les usines ont été pour moi une grande source d’inspiration. A ce tournant de ma vie, j’ai préféré revenir vers l’eau sous toutes ses formes et sous toutes les latitudes où j’ai vécu (8 pays en 31 ans !).



L’eau est justement le fil conducteur de ces différentes destinations ?

Absolument. Qu’il s’agisse de l’océan qui borde le Brésil ou du bassin méditerranéen, sans compter évidemment le Liban, les paysages diffèrent et même s’opposent, mais l’eau est toujours là. Elle est le fil invisible qui relie la terre. Géographiquement, mais aussi philosophiquement.


C’est la présence de l’eau que vous aimez dans l’œuvre d’Oscar Niemeyer ?

Il y a toujours un plan d’eau dans les réalisations de Niemeyer ! Cet architecte brésilien à qui l’on doit la ville de Brasilia et bien d’autres œuvres de par le monde, est aussi celui qui a conçu l’ensemble architectural de la foire internationale Rachid Karamé de Tripoli, site inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2023. J’ai vraiment découvert cet artiste lors de mon séjour au Brésil et l’exposition Flow compte quatre photos de la foire de Tripoli.



Diriez-vous que le Brésil a eu une influence sur votre processus artistique ?

Très clairement. J’avais réalisé des centaines de photos lors de mon séjour là-bas mais elles étaient prises avec un équipement qui ne me satisfaisait pas vraiment parce qu’il laissait voir beaucoup de grain. Or aujourd’hui, grâce à l’intelligence artificielle, il est possible de supprimer le grain d’une photo sans l’altérer. Cela m’a permis de récupérer certaines photos que je croyais perdues. Pour certains photographes, le grain est un plus. En ce qui me concerne je préfère l’image limpide.


Flow, à la Galerie Tanit

Vernissage le 16 juillet de 18h à 21h

Exposition jusqu’au 3 septembre (à part la fermeture annuelle du 9 au 23 août).

 

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