(Photo portrait : Hélène Guétary 50x50 "larmes d’or")

Au cœur du 6ème arrondissement de Paris, à la galerie Mazarine Variations, sera présentée l’exposition « Rayons d’or pour le Liban » du 30 mai au 6 juillet. Un projet fédérant une trentaine d’artistes autour d’une cause importante puisque les fonds seront reversés à l’Académie Libanaise des Beaux-Arts de l’Université de Balamand. Rencontre avec Mima Salloum qui est à l’origine de cette exposition philanthropique.

À travers son association « Peace and Art », Mima Salloum soutient l’éducation artistique des jeunes Libanais en organisant une exposition unique et porteuse de sens. Mima n’était pas destinée de prime abord à une carrière artistique, elle a d’abord étudié les sciences politiques et la sociologie à l’Université Saint-Joseph et à l’École des lettres de Beyrouth. La future créatrice rejoindra par la suite les bureaux de l’UNESCO à Paris qu’elle quittera plus tard avec la ferme volonté d’exprimer son talent artistique. Ce qu’elle fera à travers la création de bijoux, l’amenant à collaborer avec les plus grandes maisons de couture parisiennes. Ces collections ont été exposées et éditées par des maisons prestigieuses, Arthus Bertrand entre autres, et sur plusieurs continents.

« Plexus. Plectérée. Plexis", Cecile Brigand, 180x180cm

Celle qui a étudié la gemmologie pendant deux ans, parvient à mettre son art au service d’une cause importante. « Peace and Art fait le choix de se tourner vers le Liban » nous explique-t-elle. Bien que Mima Salloum soit portée par de multiples cultures, son origine libanaise reste fondamentale dans ces projets artistiques. C’est en ce sens, qu’elle souhaite « soutenir l’éducation artistique des jeunes en reversant le profit de la vente à l’ALBA-UOB sous forme de bourses d’études » pour le premier projet de son association. Grâce au profit généré suite à l’exposition, l’Académie Libanaise des Beaux-Arts de l’Université de Balamand, au travers de bourses destinées aux étudiants en difficulté, permettra à des jeunes talents du pays dans les domaines des arts visuels et décoratifs, de l’architecture, du design ou de la mode, de poursuivre leurs études dans cette prestigieuse école. Mima transmet ainsi son amour de l’art à la génération émergente, posant une lueur d’espoir dans le contexte social et économique préoccupant du Liban.

'Interconnexions' de Catherine Deknuydt, 50x50cm

Il faut remonter à l’Exposition Universelle de Séville en 1992 pour comprendre le point de départ du projet de l’association Peace and Art. À cette occasion, Mima Salloum s’inspire des travaux scientifiques de Lynn McTaggart sur le pouvoir de l’intention pour monter ce projet d’exposition. Le « Peigne Soleil » en est le fil d’Ariane. Un objet d’art unique dans sa symbolique créé pour   l’ancienne Galerie Néotu. La fondatrice de Peace and Art nous partage sa vision : l’œuvre d’art, « création matérielle, mais aussi émanation subtile de l’Être, révèle de manière sensible ce que l’artiste veut exprimer, sans passer par le filtre des mots ». Sa vision artistique, elle la transmet à une trentaine d’artistes contemporains de domaines différents pour cette nouvelle exposition.  Sculpteurs, peintres et photographes ont pu créer librement une œuvre originale autour du « Peigne Soleil » de Mima Salloum. Une exposition d’œuvres exceptionnelles mélangeant l’imaginaire et le talent des artistes transformant leurs propositions artistiques en véritable lueur d’espoir pour le domaine des arts et de la culture au Liban.

Les mots de la créatrice du « Peigne Soleil » reflètent parfaitement les émotions générées par ce projet de l’association Peace and Art, l’art au service de causes permettant à chacun des artistes de « poser sa brique pour la paix dans le monde ».

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"For Love" de Stephan Breuer, 50x50cm