🇫🇷 ALPHABET DE BEYROUTH LITHOGRAPHIES DE MICHEL FANI
ArtVernissage: 12/06/2025 à 18:00
Du 12/06/2025 à 14:00 jusqu'au 18/06/2025 à 18:00
Un regard poétique et fragmentaire sur Beyrouth, entre mémoire, image et disparition
Du 12 au 18 juin 2025 – Vernissage le 12 juin à 18h – Salons de Trocadéro
Millon présente L’Alphabet de Beyrouth, une série de lithographies de Michel Fani. L’exposition se tiendra du 12 au 18 juin 2025 aux Salons de Trocadéro, à Paris. Organisée par le département Art Moderne et Contemporain du Moyen-Orient, sous la direction de Zahra Jahan-Bakhsh Devinoy, l’exposition invite à une réflexion sur Beyrouth à travers le regard sensible et fragmenté de l’artiste.
Beyrouth : une ville-mémoire
Beyrouth, ville en constante transformation, porte en elle une mémoire marquée par les conflits, les reconstructions et les oublis. Dans cette série, Michel Fani propose une vision de la ville qui oscille entre passé et présent, où les frontières entre les deux sont volontairement floues. Ses œuvres interrogent les traces, les empreintes, les images effacées.
Cette approche prend racine dans une recherche visuelle exigeante : les lithographies ne cherchent pas à capturer un réel figé. Elles sont un miroir de la ville, un reflet du chaos et de la beauté paradoxale de Beyrouth. Chaque image est une tentative de réconciliation entre la mémoire effacée et l’acte créatif.
« Ces lithographies ne cherchent pas à capturer un réel figé. Elles sont un miroir de la ville, un reflet du chaos et de la beauté paradoxale de Beyrouth. Chaque image est une tentative de réconciliation entre la mémoire effacée et l’acte créatif », explique Zahra Jahan-Bakhsh Devinoy.
Une exploration plastique du visible et de l’invisible
Les lithographies de Michel Fani se posent comme une réflexion sur la représentation elle-même. Elles incarnent une transparence inattendue, une sorte de retour vers le passé qui interroge son propre usage, tout en restant dépourvues de toute utilité évidente.
L’artiste y travaille une topographie intérieure, un cadastre d’images où les affiches délavées, les photographies mal imprimées, et les fragments du quotidien deviennent des matériaux à la fois réels et imaginaires. L’image et le texte semblent incapables de s’unir, générant une tension, une impasse de l’entendement qui mérite d’être explorée.
Ce qui se joue ici n’est pas une confrontation directe entre les formes ou les supports, mais un espace flottant, entre les signes, où les mots et les images suivent leur propre rythme.
Trame, agrandissement, disparition
La trame, dans l’œuvre de Michel Fani, devient un élément central : structure, matière et faille. Elle permet à l’image de circuler, mais aussi de se déformer, de se détacher du réel.
L’artiste agrandit les détails, les rend parfois illisibles, jusqu’à créer un décalage sensoriel. On ne voit plus une scène, mais une altération, un souvenir qui ne nous appartient pas forcément, un effet de présence dans l’absence.
« Ce que l’on ne veut pas voir, c’est justement ce qui ne se réfère à rien de concret. On cherche à ne pas voir, mais ce désir est contrarié par un détail qui se déploie à la limite de ce qu’on peut voir. » Zahra Jahan-Bakhsh Devinoy.
Une poésie visuelle
Cette poétique du détail, ce jeu de décalages et de brouillage visuel, font de chaque lithographie un lieu d’exploration sensible, loin de tout réalisme. Le visible n’est pas ici un compte-rendu du monde, mais une déformation, un glissement de sens.
Comme l’exprime Zahra Jahan-Bakhsh :
« Les lithographies de Fani ne cherchent pas à offrir une vérité immédiate mais plutôt à poser des questions, à interroger ce qui est visible et ce qui reste hors de portée. »
Un mariage libanais (2018) ou Avenue de Paris 1 (2008), lithographies numérotées et signées, incarnent cette recherche du flou, du fragment, du souvenir fragile. L’Alphabet de Beyrouth devient ainsi un espace de recomposition mentale, une invitation à regarder autrement, à penser l’image comme trace et non comme preuve.
Informations pratiques
Exposition : Alphabet de Beyrouth – Les lithographies de Michel Fani
Dates : Du 12 au 18 juin 2025, de 11h à 18h
Vernissage / Cocktail : Jeudi 12 juin 2025 à 18h
Lieu : Millon – Salons de Trocadéro, 5 avenue d’Eylau, 75016 Paris
Organisation : Département Art Moderne et Contemporain du Moyen-Orient
Sous la direction de Zahra Jahan-Bakhsh Devinoy
Contact : middleeast@millon.com / +33 6 14 47 38 03
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