Alors qu’il s’apprête à exposer ses œuvres à Paris, le peintre Roy Sfeir, qui vit entre la France et l’Allemagne, répond aux questions de l’Agenda culturel.
Comment se présente cette nouvelle exposition ?
Elle est constituée d’une trentaine de peintures de format moyen, de quelques toiles de petit format et de quelques-unes de grand format. Il s’agit du fruit de mon travail de ces trois dernières années qui sera exposé à la galerie Samagra à Paris du 15 octobre au 9 novembre.
Quelle est la particularité de ces œuvres ?
C’est la continuité de mon travail de ces dernières années. La peinture est ce que je sais faire de mieux et elle donne un sens à ma vie. Elle est le reflet de ma personnalité qui est en perpétuelle quête d’esthétique.
Comment définiriez-vous votre peinture ?
Elle est intuitive et expérimentale. J’essaie de me renouveler, de trouver de nouvelles directions ce qui n’est pas facile car l’on est souvent tenté de se répéter. J’expérimente, j’essaye d’explorer plusieurs pistes, parfois j’arrive au bout et j’essaye alors de faire autre chose. C’est une sorte de quête perpétuelle, qui n’a pas de fin, à la recherche du tableau parfait, de la beauté. Plus on cherche et plus l’on a besoin de chercher. Cette énergie qui me pousse et vient de mon inconscient, ainsi que de l’esthétique qui m’inspire, la nature ou les beaux-arts…
Êtes-vous inspiré par d’autres peintres ?
Oui, notamment par le mouvement de l’expressionisme abstrait, l’action painting, comme Mark Rothko Joan Mitchell, Gerhard Richter dont mon travail est assez proche, ainsi que le peintre français Olivier Debré. C’est un art qui n’est pas figuratif et il est difficile de répondre à la question « Qu’est ce que ça veut dire » ?
Voulez-vous tout de même commenter une de vos toiles pour les lecteurs de l’Agenda culturel ?
Oui bien sûr. Cette peinture « sans titre »(ci dessus) fait partie de la série des peintures blanches. J’en ai peint plusieurs sur le même principe : une première couche de couleurs va couvrir toute la superficie de la toile et dans un deuxième temps (le temps du séchage) je recouvre en blanc… elles sont toutes différentes dans la mesure où le résultat dépend de la première étape, qui n’est jamais la même… Le résultat est étonnant, on découvre à chaque lecture des choses différentes et on peut imaginer des choses diverses et variées …
A savoir
Exposition du 15 octobre au 9 novembre
Galerie Samagra, 52 rue Jacob, 75006 Paris.
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