ArticlesEvénements
Aujourd'huiCette semaineCe weekend

Pour ne rien manquer de l'actualité culturelle, abonnez-vous à notre newsletter

Retour

Partager sur

single_article

Marie et le Liban – Le Rocher de Harissa #5

27/05/2025|Jocelyne Dagher Hayek

Marie et le Liban ! Deux mots unis, apparentés.

La Vierge et le Liban s’accompagnent et s’harmonisent comme le cadre et le portrait, comme la figure et la réalité.

Joseph Goudard s.j. (1908)

 

Considéré comme un haut lieu de la chrétienté au Moyen-Orient, c’est à Harissa que le pape Jean-Paul 2 célèbre une messe remarquable lors de sa visite pastorale au Liban en 1997, déclamant une phrase devenue célèbre : « Le Liban est plus qu’un pays, c’est un message ». Puis ce fut au tour du pape Benoît XVI de venir à Harissa en septembre 2012.



L’attraction qu’exerce le sanctuaire ne se dément pas dans le temps et, en 2005, Béthania, un centre d’accueil pour les pèlerins tenu par des pères de la congrégation des missionnaires libanais, est édifié. Il est doté d’une chapelle de 300 places, d’aménagements de standards internationaux pour conférences, retraites spirituelles, séminaires et séjours.



La basilique a fait l’objet d’une restauration d’ampleur, effectuée par le cabinet 4B Architects-Saïd Bitar, en 2013.


En effet, craquèlements, fissures alarmantes, suintement d’eau de pluie, chutes de morceaux de béton, témoignaient d’une dégradation profonde de l’édifice mettant en péril sa pérennité et la sécurité des visiteurs.


L’architecture audacieuse de la basilique nécessitait un suivi rigoureux des plans d’exécution. Or, le constat des experts, y compris une société d’ingénierie française, est sans appel : « qualité défectueuse du béton utilisé au départ et absence totale d’armatures d’acier pour soutenir un édifice de 40 à 50m de hauteur avec 40m de portée ». Le vent marin y a également ajouté « son grain de sel ».

 

Presque tout était à refaire. L’ancien béton a été minutieusement remplacé par du béton à hautes performances (BHP), la verrière à simples profilés en alliage d’aluminium redessinée et fabriquée à nouveau selon des techniques modernes garantissant solidité et étanchéité, l’éclairage extérieur réétudié pour assurer une répartition sobre et efficace de la lumière afin de garder au lieu sa vocation première, celle de la méditation et de la pureté. Seules la statue de la Vierge et la Croix ont été accentuées. Un éclairage venant du bas et de l’intérieur assurait un entretien facile et à moindre coût sur le long terme. Trois ans ont été nécessaires pour mener à bien cette entreprise titanesque sans explosion de budget.

 

Aujourd’hui, le sanctuaire de ND du Liban continue d’irradier au sommet du rocher de Harissa, havre de paix, de prière, de transcendance. Culte filial enraciné de siècle en siècle dans le cœur des libanais, « le sanctuaire est un lieu où on est accueilli. C’est un espace pour le beau, pour le silence, pour le sacré. On y vient en visiteur ou en pèlerin. On y vient seul, en groupe, en famille. C’est un espace pour reprendre pied dans la vie en redécouvrant l’espace spirituel qui est à l’intérieur de chacun ». (ARS)

 

Et de conclure par cette déclaration du père Joseph GOUDARD s.j.

 

« Rendez-vous de tous les besoins et de tous les espoirs, de toutes les formes de la dévotion, rites officiels et rites populaires, rendez-vous du présent et du passé car le lieu saint en Orient est toujours gardé et ne se perd jamais, le sanctuaire est le foyer où l’œil doit se placer pour saisir tous les rayonnements de la dévotion ».

 

 

Bibliographie : Lucien GOUDARD s.j. – Christian Taoutel – Archives de l’Orient-Le jour.


LIRE TOUT LE DOSSIER EN CLIQUANT ICI





thumbnail-0
thumbnail-0

ARTICLES SIMILAIRES

Depuis 1994, l’Agenda Culturel est la source d’information culturelle au Liban.

© 2025 Agenda Culturel. Tous droits réservés.

Conçu et développé parN IDEA

robert matta logo