L’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK) a rendu hommage à Son Excellence Monsieur Edmond Rizk, lors d’une cérémonie qui s’est tenue à l’amphithéâtre « Jean Paul II », à l'invitation du révérendissime père Abbé Hady Mahfouz, supérieur général de l'Ordre Libanais Maronite et chancelier de l'USEK et du père Talal Hachem, recteur de l’USEK. La cérémonie a eu lieu à l'occasion de la remise par Rizk de ses archives personnelles à la bibliothèque universitaire.
La cérémonie s’est déroulée en présence des personnalités suivantes: Le président de la république, le Général Joseph Aoun, et la première dame Nemat Aoun, représentés par son excellence le ministre de l'Information, Dr. Paul Morcos; l'ancien président de la république, Michel Sleiman; le premier ministre, Dr. Nawaf Salam, représenté par son épouse, l'ambassadrice Sahar Baassiri Salam; les deux anciennes premières dames, Solange Gemayel et Mouna Haraoui; le vice-président du Parlement Libanais, Elias Bou Saab; l'ancien premier ministre, Tammam Salam; le cardinal Mar Bechara Boutros al-Rahi; le patriarche maronite d'Antioche et de tout l'Orient, représenté par l'archevêque Boulos Sayah; le Mufti de la République, Cheikh Abdul Latif Derian, représenté par Cheikh Muhammad Assaf; le Cheikh Akl de la communauté druze unifiée, le cheikh Dr. Sami Abou El-Mona, représenté par Dr. Nazih Abu Shahin; le ministre des Affaires étrangères et des Émigrés, Youssef Rajji; les représentants des anciens premiers ministres; Mme Bahia Hariri, le chef du parti Kataëb, Cheikh Sami Gemayel; l'ambassadeur du Royaume d'Arabie Saoudite au Liban, Walid Bukhari; le Mufti de Tripoli et du Nord, Cheikh Muhammad Imam; et d'un grand nombre d'anciens ministers et de représentants de ministres actuels et anciens, les chefs des partis et leurs représentants, les personnalités diplomatiques, judiciaires, spirituelles, syndicales, partisanes, militaires, sécuritaires, politiques, municipales et médiatiques et leurs représentants, la famille de l'honoré et les habitants de sa région, Jezzine...
Cet événement culturel national unique rend hommage à un homme qui a consacré sa vie à la plume, à l’engagement ainsi qu’à la souveraineté du Liban. En effet, il s’agit d’un hommage à un parcours national et culturel riche, de plus de six décennies, au cours desquelles Edmond Rizk a laissé son empreinte dans les domaines de la politique, de l’écriture, du journalisme, de la législation, et de la lutte nationale. Il a été député au Parlement libanais pendant plus de 24 ans et ministre dans divers gouvernements importants, témoignant des moments cruciaux de l’histoire du Liban.
Au cours de la cérémonie, un documentaire et un ensemble detémoignages touchants ont été présentés rappelant au publiccertaines étapes de l’histoire contemporaine du Liban, et mettanten lumière la riche et polyvalente carrière de Rizk entre la législation et le travail politique et national.
Témoignages et documentaire
Le journaliste Walid Abboud a présenté et modéré cette rencontre qui a vu défiler une panoplie de témoignages d’importantes personnalités nationales et intellectuelles, qui sont, selon l’ordre d’apparition dans le documentaire: Professeur Recteur Honoraire de l’USEK Père George Hobeika, S.E. M. Rashid Derbas, Dr. Mona Fayad, S.E. M. Joseph El-Hachem, Madame Hayat Arslan, S.E. Dr. Adnan Al-Sayed Hussein, S.E. M. Abbas El Halabi et Dr. Nizar Younès.
Rizk
Dans un discours émouvant, l’ex-ministre et député Edmond Rizk a passé en revue les étapes de sa carrière nationale, humanitaire et intellectuelle, citant les moments cruciaux de sa vie personnelle et publique. Il a déclaré: "Je suis le fils de l’Ordre libanais maronite, l’homme de son monastère, l’élève de son école et l’enseignant dans son institut. Je suis fier de mon appartenance."
Rizk a dépeint le temps, le comparant à un miroir qui reflète la vision claire et l’enracinement de la conviction, soulignant que son appartenance chrétienne libanaise n’a jamais été hermétique, mais qu’il la vivait telle une foi profonde, une vraie croyance en un partenariat national et un respect du pluralisme. Il a ajouté : "Depuis 82 ans, mon intégration constructive dans mon identité arabe libanaise et ma foi chrétienne sont une entité basée sur la reconnaissance responsable de l’autre."
Rizk a également évoqué sa longue expérience en tant que parlementaire et son parcours politique, soulignant son attachement aux principes de la Constitution et du Document d’entente nationale ainsi que son refus de participer à toutpouvoir qui viole les règles constitutionnelles ou qui est incompatible avec les principes de compétences et de justice. Il a ainsi affirmé : « J’ai été député pendant un quart de siècle, et je n’ai approuvé aucune loi qui était inconstitutionnelle ou injuste... J’ai tout misé pour voir régner l’état de droit, le droit et la dignité."
Malgré ses souffrances personnelles, il est resté résilient, témoin de la liberté, de la souveraineté et de l’indépendance.
À la fin de son discours, il a présenté ses archives intellectuelles, un répertoire d’une expérience de soixante-dix ans dans les affaires publiques, qui témoigne des moments vécus pendant plusieurs étapes, tel un don aux jeunes du Liban, un vrai répertoire de recherche et de contemplation, afin de documenter une mémoire nationale, en appelant à l’adhésion aux valeurs d’union et en louant le rôle de de l’Ordre libanais maronite et l’USEK dans la protectionde la mémoire nationale.
Archives
Il faudrait signaler que les archives personnelles d’Edmond Rizk, léguées à la Bibliothèque de l’USEK, comprennent une richesse documentaire remarquable incluant plus de 80 heures d’enregistrements audio, 200 vidéos, des milliers de documents, articles, interviews et manuscrits, qui documentent l’histoire politique, sociale et culturelle moderne du Liban. Ces archives ont été recueillis soigneusement au fil des années par la famille Rizk, pour refléter une mémoire nationale vivante qui exprime les grands tournants dans la vie du Liban. Quant à l’USEK, grâce à ses équipements techniques et son équipe spécialisée au Centre Phœnix pour les Études Libanaises (CPEL), elle œuvreraà numériser et classer cette archive afin de la mettre à la disposition des chercheurs et du grand public, contribuant ainsi à préserver la mémoire collective libanaise et à promouvoir la recherche académique et cognitive.
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