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Le Beirut Chamber Orchestra en concert

04/05/2025|Zeina Saleh Kayali

C’était un très beau concert que celui du Beirut Chamber Orchestra à l’église Saint Elie de Kantari. Ce groupe de jeunes musiciens à cordes placés sous la direction ferme et précise du Maestro français Jean-Pierre Schmitt, interprétait un florilège éclectique de pièces du grand répertoire avec comme cerise sur le gâteau une création mondiale du compositeur libanais Nicolas J. Chaanine (né en 1990).

Le concert s’ouvre sur le Divertimento en ré majeur K 136 de W.A. Mozart (1756-1791) œuvre légère et joyeuse initialement écrite (comme ses autres divertimenti) pour être jouées dans les salons de Salzbourg, mais qui, au fil du temps, ont connu beaucoup plus de succès en étant interprétées par les orchestres à cordes. L’ensemble est en parfaite symbiose, l’homogénéité est là. Le chef a une gestique claire et sans emphase, les musiciens sont pleinement avec lui.


Vient alors l’œuvre de Nicolas J. Chaanine, le Spring concerto grosso. Mais d’abord qu’est-ce qu’un concerto grosso ? Il s’agit d’une œuvre où l’orchestre dialogue avec un groupe de solistes. Ce genre a connu son époque de gloire pendant la période baroque pour être peu à peu abandonné au profit du concerto où seul un instrumentiste est face à l’ensemble. L’œuvre de Chaanine, bien que se déroulant d’un seul tenant, est divisée en trois mouvements. Elle représente une ode à la mère nature, les abeilles, puis à la mère, les fourmis et enfin au Liban essayant de se sortir de son chaos, les papillons. L’espoir est donc permis. Les instruments sont dans un dialogue permanent les uns avec les autres, tantôt légers ou plus pesants, se passant le thème dans un va et vient continuel et envoutant.  Le langage musical de Chaanine est contemporain tout en restant accessible. Il capte l’auditeur et l’emmène dans son monde où imagination, réel et poésie se mélangent.  Les dernières notes de l’œuvre sont celles de l’hymne national libanais. Les interprètes se sont surpassés et le public est sous le charme.


La deuxième partie du concert débute avec une Suite pour cordes de Gustave Holst (1874-1934), compositeur anglais principalement connu pour son œuvre pour orchestre Les Planètes, mais dont on entendait ce soir-là une pièce en quatre mouvements où s’intègrent (et c’est sa « marque de fabrique ») des thèmes populaires savamment entrelacés dans le fil de l’œuvre. Puis vient la Suite for string orchestra du compositeur danois Carl Neilsen (1865-1931) qui clôt le concert.

Elégance du chef, engagement de l’orchestre, joie de la musique, découvertes et valorisation de notre patrimoine musical libanais, tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cette soirée un moment musical d’un haut niveau d’originalité et d’excellence.




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