Il est aujourd’hui l’un des grands barytons français les plus demandés sur les scènes lyriques internationales. Jérôme Boutillier sera Escamillo dans l’opéra Carmen de Georges Bizet, mis en scène par Jorge Takla et sous la direction musicale du Père Toufic Maatouk, au Festival international de Baalbeck, les 25 et 26 juillet prochains. Il répond aux questions de l’Agenda Culturel.
Ce n’est pas votre premier Escamillo ?
Oh non ! J’ai déjà chanté ce rôle plusieurs fois. C’est quand même le rôle du baryton français par excellence. Déjà, à mes débuts je l’ai interprété dans différentes productions, puis plus récemment au Théâtre des Champs Elysées à Paris avec Marina Viotti dans le rôle-titre et en mars dernier au Bayerische Staatoper de Munich avec Clémentine Margaine en Carmen et Piotr Beczala en Don José.
Vous êtes plutôt spécialisé dans l’opéra français ?
Il est vrai que je suis assez demandé sur des opéras de Gounod, Massenet, Bizet ou Berlioz. Récemment j’étais Méphistophélès dans Faust de Gounod à l’Opéra comique à Paris mais je défends également le patrimoine musical français de toutes les époques, allant de Lully à la musique contemporaine. Toutefois étant germanophone, je commence à être distribué dans des opéras allemands et, à partir de 2026-2027, il est prévu que je chante dans des opéras tels que Salomé de Richard Strauss et la Tétralogie du Ring de Richard Wagner. Je vais également chanter dans la Ville morte de d’Erich Wolfgang Korngold à Dresde, ce que je considère comme une belle reconnaissance.
Votre professeur est le célèbre baryton Ludovic Tézier ?
En effet. Qui lui, s’est surtout rendu célèbre dans les grands rôles du répertoire lyrique italien et qui, malgré son emploi du temps très chargé, me suit régulièrement et vient m’entendre quand il le peut.
Vous êtes également pianiste et chose, assez rare, vous vous accompagnez vous-même dans le genre du récital ?
Oui je donne des récitals de Lieder allemands et de mélodie française auto-accompagnés. J’ai ainsi interprété la totalité du Voyage d’hiver de Franz Schubert, en même temps comme chanteur et comme pianiste.
Est-ce votre premier séjour au Liban ?
J’ai rencontré le Liban à Paris grâce aux Six chants d’amour, poèmes d’Alexandre Najjar mis en musique par Nicolas Chevereau, que j’ai interprétés au concours de mélodie de Marmande dont j’ai été lauréat. Et j’ai rencontré le baryton libanais Fady Jeanbart quand il vivait en France. Ainsi, après avoir connu les Libanais, je suis heureux de connaître enfin le Liban !
Consultez le programme en cliquant ici