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Georges Khabbaz brille dans «Yunan»: un parcours récompensé sur la scène internationale

08/05/2025

Georges Khabbaz fait l’unanimité sur les réseaux: l’acteur libanais vient de décrocher le prix du meilleur acteur au Festival de Las Palmas pour son rôle dans Yunan, après une première récompense à Hong Kong, confirmant son rayonnement international.  


«Cette fois en Espagne, j’ai reçu le prix du meilleur acteur pour mon rôle dans le film Yunan du réalisateur Ameer Fakher Eldin. Merci au festival du film de Las Palmas et au jury de m’avoir décerné ce prix, qui représente beaucoup pour moi», a-t-il écrit lundi sur son compte Instagram, en félicitant également le réalisateur pour le cinquième prix remporté par le film.


Un rôle intense dans un film aux résonances universelles


Dans Yunan, on accompagne le personnage de Munir, un auteur arabe vivant à Hambourg, qui décide de partir loin de chez lui, sur une île en Allemagne, pour passer à l’acte final: son suicide. Sur place, il croise une vieille dame qui ravive en lui le désir de vivre et l’interroge sur la possibilité de donner une seconde chance à la vie, à sa vie. C’est cette connexion forte entre un homme arabe et une femme qui donne tout son sens à ce film magnifique, en ces temps troubles dans lesquels nous vivons.


Une histoire qui fait écho à celle du réalisateur, né à Kiev en 1991 et aujourd’hui basé à Hambourg. Il est originaire du Golan syrien annexé.


Un rôle pris à bras-le-corps par Georges Khabbaz, qui confirme ainsi l’étendue de son talent en s’imposant parmi les grandes figures du cinéma international. Sa performance a d’ailleurs été saluée pour sa profondeur émotionnelle et son authenticité, des traits qui donnent vie à un personnage à la fois fragile et universel. En un mot: humain.


À ses côtés, Hanna Schygulla, légende du cinéma allemand, livre une prestation remarquable, qui lui a valu le prix de la meilleure actrice.

Ainsi, c’est la complicité entre ces deux êtres qui donne de l’espoir pour l’avenir du monde. Et c’est parfois à cela aussi que sert le cinéma! Un baume au cœur en ces temps troublés, où la fraternité et le partage sont malheureusement devenus des denrées rares entre les êtres.


Une reconnaissance internationale en expansion


Avant Las Palmas et Hong Kong, Yunan avait déjà été salué dans plusieurs festivals internationaux. Il a raflé deux prix aux festivals de Bari et de Milan, en Italie, après sa première mondiale à la 75ᵉ édition de la Berlinale (Festival international du film de Berlin), en février dernier.


À chaque apparition, le film dramatique Yunan tisse sa place parmi les œuvres marquantes du cinéma indépendant contemporain.


Un artiste sur tous les fronts en 2025


L’année 2025 s’annonce décidément bouillonnante d’actualités heureuses pour Georges Khabbaz.


En plus de ses succès au cinéma, il retrouvera les planches du Casino du Liban, du 17 juillet au 17 août, pour la troisième saison de la pièce Khayal Sahra, aux côtés de Adel Karam. Un retour très attendu après deux saisons couronnées de succès.

Côté tournage, il a récemment participé à une production hispano-allemande – une série destinée aux enfants – réalisée par la Suédoise Maria von Helland, dans les îles Canaries.


Et ce n’est pas tout: l'été dernier, il a joué dans Mille secrets, mille dangers, un film tourné au Canada sous la direction du cinéaste québécois Philippe Falardeau, nominé aux Oscars.


Une figure majeure du paysage artistique libanais


Depuis plus de trente ans, Georges Khabbaz est une référence incontournable du théâtre et du cinéma libanais. Polyvalent, il est également dramaturge, réalisateur, producteur, musicien, poète et professeur d’université. Une carrière foisonnante qui témoigne de sa passion et de son engagement entier pour la vie, et surtout pour les arts.


Plus qu’un acteur, Georges Khabbaz incarne une voie d’espoir et une ouverture culturelle pour les artistes arabes sur la scène internationale. Et comme il le prouve une fois de plus avec Yunan, son art touche à l’universel: il parle de douleur, de résilience et, surtout, de la lumière qu’il est encore possible de trouver, même – ou devrais-je dire surtout – dans les ténèbres.


Une chose est sûre: cet être aux multiples talents n’a pas fini de nous étonner.


Par Marilyne Jallad

Cet article a été originalement publié sur le site Ici Beyrouth

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