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Erminie Blondel chante Bechara El Khoury

MUSIQUE

20/11/2025|Zeina Saleh Kayali

La soprano franco-américaine a interprété avec une grande sensibilité « Il fait novembre en mon âme » au théâtre des Champs Elysées à Paris, œuvre commandée au compositeur franco-libanais pour commémorer les attentats de Paris. Elle répond à l’Agenda Culturel.

 

Vous étiez bouleversante dans la vocalise qui clôt cette œuvre. Qu’avez-vous ressenti en l’interprétant ?

La musique de Bechara est extrêmement inspirante et pour moi, être assise au cœur de l’orchestre dès le début de l’œuvre, a constitué un moment émotionnel très fort. Recevoir l’énergie de la première partie de la pièce, qui est dure et violente, avec des dissonances, a été une expérience que je n’oublierai pas. Et comme de la scène je voyais les spectateurs, j’ai vu passer l’émotion et l’admiration sur leurs visages ce qui m’a beaucoup touchée.

 

Difficile de rester concentrée dans ces conditions ?

Oui, je sentais l’émotion me submerger, surtout vu le contexte de la commémoration. C’est un anniversaire douloureux, un deuil et un traumatisme national.

 

Comment avez-vous connu Bechara El Khoury ?

Par hasard ! Il m’a entendue chanter dans une émission de télévision en 2019 et m’a contactée. Il pensait à ma voix pour cette vocalise. Il lui fallait une voix claire et angélique qui puisse restituer l’émotion et la prière qui caractérisent la deuxième partie de l’œuvre, après la violence et la révolte de la première partie.

 

Comment êtes-vous « tombée » dans la musique ?

Mes parents étaient de grands amateurs d’opéra et ils m’ont emmenée voir La Flûte enchantée de Mozart alors que j’avais à peine cinq ans. Ce fut pour moi un choc musical intense. J’en ai été littéralement « enchantée » et je leur ai dit « c’est ce que je veux faire quand je serai grande ». Je n’ai jamais changé d’avis et cet événement fondateur est constitutif de qui je suis aujourd’hui.

 

Où avez-vous étudié la musique ?

Tout d’abord à la Haute Ecole de Musique Genève où j’ai grandi puis à Paris et à l’Opéra Studio de Marseille, au Centre national d’insertion professionnelle des artistes lyrique (CNIPAL).

 

Quels sont les rôles qui vous ont le plus marquée ?

C’est surtout Violetta dans La Traviata de Verdi. C’est le rôle que j’ai le plus chanté. Il me me suit et j’y découvre toujours de nouvelles choses. Il y a également une grande place dans mon cœur pour Mozart : Pamina dans La Flûte enchantée, Constance dans L’Enlèvement au Sérail et la comtesse dans Les Noces de Figaro. Pour ce qui est de l’opéra français, Manon de Massenet, Marguerite dans Faust de Gounod et tout récemment Leila dans Les Pêcheurs de perles de Bizet.

 

Vous interprétez de la musique contemporaine ?

Beaucoup plus rarement. Mais en ce qui concerne la musique de Bechara EL Khoury, elle est très lyrique, avec des grandes lignes musicales. C’est un défi pour moi et surtout un grand bonheur.

 

Que faut-il vous souhaiter ?

De pouvoir interpréter beaucoup d’autres rôles comme Mimi dans La Bohème de Puccini entre autres et aussi que les projets de Bechara El Khoury aboutissent et voient le jour !



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